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Jacques Ars

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le bouquiniste au UEH 2002

essayez mes cartes postales sur Delcampe
Ma dernière intervention sur cette page date du le 1 octobre 2011  

CABANES, Docteur. Quelqu'un qui a sorti toute une série d'ouvrages sur les curiosités du monde passé, et dont celui sur la vie thermale peut intéresser les amateurs de sauna moderne. La vie Thermale au temps passé. Paris: Albin Michel, 1934.

livres en vente de l'auteur

CACIULEANU, Gigi. Sans titre. Gigi l’amoroso! Une des grandes figures du Rennes de la danse et des années 1985... Tient, il se dit, comme pour les coiffeurs, qu’il n’y aurait plus de danseurs pédés. Tout se perd ma pauvre dame! Rennes : Ed. Ouest-France, 1988. Le Gigi illustré. Mac Collin, Diffusion Théâtre chorégraphique de Bretagne, 1986.

livres en vente de l'auteur

CAHUN, Claude. (1894-1954) Aveux non avenus. Paris : Du Carrefour, 1930. Les Paris sont ouverts. Pari: José Corti, 1934.

Claude Cahun. Photo-poche, 1999 ►►►

 

◄ Photo de l’Ecole Hagemann, Hambourg, année 30 « danse Rythmique » (pas de rapport avec C. Cahun)

 

 

 

 

livres en vente de l'auteur

Caizergues, Pierre. Jean Cocteau-Édouard Dermit Un demi-siècle d'amitié. Montpellier : Université Paul Valery , 1998.

CAJAL, Eric. Les Méchants. Paris : Le rayon / Balland,

CALET, Henri. Monsieur Paul. Paris : Gallimard NRF coll blanche, 1950, 336p, 140x205. Un Grand voyage. Paris : Gallimard NRF coll blanche, 1952, 256p, 118x185. La Belle Lurette. " Comme les autres, j'eusse bouffé mes ongles et toutes les cochonneries d'apparences comestibles si le fils du directeur, un garçon de dix-neuf ans, n'avait ressenti pour moi une subite sympathie et ne m'avait dispensé ses faveurs. Il avait accoutumé de venir me dire un petit bonsoir lorsque le dortoir était endormi et de m'apporter deux tartines de confiture. Il se couchait à côté de moi et, à voix retenue, je lui ouvrais mon coeur. Cependant il rejetait la couverture et remontait ma chemise sous mon menton. C'était pour me réchauffer qu'il m'embrassait, fourrait son nez partout, caressait mes cuisses sans poils. Il me disait que j'étais joli. Il était bien gentil. Au sujet de ma berdouillette, comme elle disait en bêtifiant inutilement, maman m'avait donné des ordres sévères : "...Si tu touches, elle grossira..." C'est pourquoi je regimbai quand mon ami voulut y toucher et déclarai : -Ca jamais !" Je n'ai pas eu froid au yeux, cette fois. j'ai été jusqu'à ajouter ; "Garde-les tes deux tartines à la confiture " Mais il a usé de mes confidences. -je dirai aux autres ce que fait ta mère et ils t'appelleront "Caca fils". J'étais à sa merci. En un tour de main je fus initié aux mystères de la masturbation. Seul et à deux. Cela devait me servir plus tard. A la fin, il éjaculait dans ma bouche, le fils du directeur." (p 94 et 95). Gallimard, ?. (cité dans l'Anthologie de l'érotisme de René Varin, p 152.)

CALLAS... livres en vente de cette égérie des gais mélomanes.

CALLIAS, Suzanne de. L'Etrange passion de Junot, duc d'Abrantès. Monaco : Mistral, 1956. Lucienne et Reinette. Paris : Fasquelle, 1925. (sous le pseud. de Ménalkas). Erna, jeune fille de Berlin. Paris : Éditions des Portiques. 1932.

CAMBACERES, Jean-Jacques, Régis duc de. (1753-1824). A notre chère Tante Turlurette qui dépénalisa l'homosexualité en faisant son code Napoléon ! La fiche est bien petite mais vous trouverez plein de chose sur la grande toile ! Voir Les Cinq Girouettes de Jean-Louis Bory.  (28 02 2005)

Autres ouvrages concernant ou de Cambacérès.

CAMBY, Philippe. L’Erotisme et le sacré. Albin Michel, I989.

CAMERON, Peter. Année bissextile. Rivages, 1998. (19-1-2004)

Livre de cet auteur en vente sur notre site.

CAMI. Les Grands-parents terribles. Paris : Éditions Baudinière, 1939.

CAMUS, Marcel. Orfeo Negro. Cité par GILLOT, Marguerite. Amours en marge. Paris : La Table Ronde, 1966, sur le travestisme dans le carnaval de Rio, en 1938, p 109. (7 05 2004).

CAMUS, Renaud. La récente polémique sur son antisémitisme avéré ou non (visiblement avéré) a fait beaucoup de bruits pour un écrivain que je considère pour ma part comme très mineur. La préface de Barthes pour Tricks a caché la faiblesse du style. Ouvrages en vente sur ce site : Fendre l'air, journal 1989. L'Egélie de Chamalières. Notes achriennes Journal Romain 1985-1986.  Le Chasseur de lumièreLe lac de CaresseLe Bord des Larmes.

livres en vente de l'auteur

Canler, Louis. Mémoires. Paris : J. Hetzel, 1862.

CANTERNEIL, Henri de.

Mon Bel adolescent.  Un roman très kitsch comme la publicité pour le guide Spartacus qui fait la 4ème de couverture. Une mère abusive fournit à son fils un prostitué modèle à peindre et à aimer. Ca aurait pu finir comme Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé, mais St Tropez en décide autrement. Au fait, vous savez, vous faire « une sauterelle »? (p.145)... Mais vous ne dansez plus le slow... Ed. Michèle Thibaud/Concorde, 1979.

livres en vente de l'auteur          

 

CAPOTE, Truman (1925-1984). Un grand dandy homosexuel américain mort en 1984.Nombreux ouvrages en vente sur ce site.

Les Domaines hantés / traduit par Maurice-Edgar Coindreau. Paris : NRF Coll Du Monde entier, 1949, 304p 118x185. Idem en  coll L’imaginaire N° 157, 308p 125x190. La Harpe d’Herbe / traduit par Maurice-Edgar Coindreau. Paris : NRF Coll Du Monde entier, 1952, 224p, 118x185. Idem en coll l’Imaginaire, 224p,  125x190. Un Arbre la nuit. traduit par Maurice-Edgar Coindreau et Serge Doubrovsky. Paris : NRF Coll Du Monde entier, 1953, 288p, 118x185. Les Muses parlent. traduit par Jean Dutourd. Paris : NRF Coll Du Monde entier, 1959, 256p, 118x185. Le Petit déjeuner chez Tiffany / traduit par Germaine Beaumont. Paris : NRF coll Du Monde entier, 1962, 224p, 118x185. Morceaux choisis ; Textes anciens et inédits. Paris : NRF coll Du Monde entier, 1964, 258p, 118x185.

De Sang froid / traduit par Raymond Girard. Paris, NRF coll Du Monde Entier, 1966, 424p, 140x205. idem, 408p, relié toile, collection Soleil. Polard-vrai très prenant,  remis à la mode par le film qui en est dernièrement sorti. De son style habituel je ne retiens que cette phrase du tout début : " et nombreux sont les hommes qui portent d'étroits pantalons de pionniers, de grands chapeaux de feutre et des bottes à bouts pointus et à talons hauts." page 15 édition Folio 2006.  Vivement un film pour remettre à la mode Isherwood aussi !!! Je les ai toujours comparés, alors si vous avez aimé l'un, essayez l'autre. (16 11 2006).

L’Invité d’un jour / traduit par Georges Magnane. Paris : NRF coll Du Monde entier, 1971, 64p, 140x205. Les Chiens aboient / Trad. Jean Malignon. Paris : NRF coll Du Monde entier, 1977, 224p, 140x205.

Musique pour Caméléons. "J'ai reconstitué, sous une forme stricte et sobre, des conversations de tous les jours : le gardien de mon immeuble, un masseur de gymnase, un vieux camarade de classe, mon dentiste. Après avoir écrit des centaines de pages de propos élémentaires, j'ai fini par élaborer un style "(p 16)."Mais je ne suis pas encore un saint. Je suis un alcoolique. Je suis drogué. Je suis homosexuel. Je suis un génie"(p282). Voilà une suite de petites histoires qui ne vous laisseront pas de grands souvenirs; la plus drôle est celle avec Marilyn Monroe, quand TC lui avoue avoir couché avec Errol Flynn. Référence de lecture : 10/18, UEG poche, 1999. Paris : NRF coll Du Monde entier, 1982, 288p, 140x205. Un Noël / tard Henri Robillot. Paris : NRF Hors série, 1984, 64p, 105x195.

Etudes:

Truman Capote par Gerald Clarke. Paris: Gallimard, 1990. Entretiens. Rivages, 1988.

livres en vente de l'auteur

 

CAPRIO, Dr F. L’Homosexualité de la femme. Paris : Payot, 1963.

livres en vente de l'auteur

CAPRIO, Joseph - DHELLEMMES, Henri. Un Amant par jour. H&O. www.ho-editions.com

CARADEC, François. Vie de Raymond Roussel. Paris : Jean-Jacques Pauvert, 1972.

CARASSOU, Michel –BARBEDETTE, Gilles. Paris Gay 1925. Presse de la Renaissance, 1981. Voir à Barbedette.

CARAVAGE (1573-1610). La Mort de la vierge. Ed. Adam Biro, 1990.

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CARCO, Francis (1886-1958).

Dans le Jean Genet d'Edmund White, Carco est comparé à un « père littéraire » de Jean Genet. Ses descriptions, en milieux interlopes, des années 30 sont amusantes. C'est peut-être l’auteur préféré de l'entre-deux-guerres avec ses aventures racontées en argot, pleines de lesbiennes russes qui se battent à kilo de cocaïne. Dans la même biographie de Jean Genet par E. White, Jean récupère à l'un de ses tapins les objets qu'il a volés à un client : Francis. Plus de doutes sur ses mœurs ? La question reste en suspend.  Je vous conseil particulièrement, son premier roman, Jésus La Caïlle, l’histoire d’un petit tapin de Paris vers 1910, que Rachilde aida a publié.

Les Hommes en cage.   Le pendant masculin de « Prisons de femmes ». A Riom les passifs sont isolés pour la nuit dans la « chambre des demoiselles ». Un univers à la Genet. Paris, Albin Michel, 1936.

Jésus la Caille.   La vie argotique d'un petit prostitué mâle dans le Paris des années 10. Paris, Mercure de France, 1914.

Jésus la Caille

Dessin Pierre Simon

Nombreuses éditions en vente à la Bernique.

Mémoires d'une autre vie.   Depuis que je sais que Carco était PD, son amour de jeunesse pour le beau-fils du boucher du village prend une autre tournure...

Montmartre à 20 ans.   Des souvenirs de ses débuts dans le Paris de ses 20 ans et des regrets « depuis qu'il y a moins d'ivrognes il y a moins de poètes » (p.97) sans fausse pudeur sur les difficultés de cette vie entre Toulouse Lautrec, misères, truands et opium. Willy, Jacob, Lorrain, beaucoup de peintres, pour finir p.251 sur le bar pédé de la Place Blanche et « son ami Maurice T. qui avait notifié à la patronne de lui ouvrir un compte, à condition que le chasseur lui apportât, le lendemain matin, la note chez lui ». Ah! La drague au chasseur!

Référence de lecture : Albin Michel, 1948.

Perversité / illustré par Henri Mirande   Une histoire de mac qui abîme le frère de sa poule...

Prisons de femmes.   Ce qui peut être assez drôle quand il s'agit des mœurs lesbiennes de la prison St Lazare « Mon cœur et mon cul à Fernande », laisse vite place à la révolte vis-à-vis des conditions scandaleuses d'incarcération des femmes à Haguenau, Montpellier, Rennes!

Au Coin des rues. Paris : Ferenczi et fils, 1930. Images cachées. Paris , le Divan, 1928. La Lumière noire. Paris : Albin Michel, 1934. L'amour vénal. Paris : le Divan, 1926. Verlaine, poète maudit. Paris : Albin Michel, 1948. Vertès. New York: Atheneum Publishing Company, 1946. La bohème et mon coeur. Ténèbres. Brumes.

Etudes :

Mon ami Carco / par André NEGIS. L'auteur, ami de l'adolescence niçoise et tumultueuse de Carco, se présente lui-même : « Entre Francis et moi, il y eut une véritable idylle littéraire ». Et comme « on ne se fait en général des amis que très jeunes,... [des unions où entrent] les mêmes éléments que l'amour » (p.10). Un portrait de Carco adolescent : « Tout en lui m'attirait, me retenait, me surprenait. D'abord son visage, qui ne ressemblait à aucun autre, pâle de la pâleur des noctambules, des convalescents et des poètes : ni moustache, ni barbe. A cette époque, seuls étaient glabres les prêtres, les comédiens et les garçons de café. Une épaisse coque de cheveux châtain foncé lui retombait en mèche sur le front. La bouche était jolie, moqueuse » (p.14). Suivent quelques lettres de l'adolescent Carco avant sa rencontre avec Rachilde qui fera publier Jésus la Caille, et une analyse de son oeuvre, par thèmes, un peu chiante. Référence de lecture : Albin Michel, 1986.

livres en vente de l'auteur

CARDELLA, Lara. Je Voulais des pantalons. Flammarion 1989.

livres en vente de l'auteur

CARDON, Patrick. Voir les Cahiers Gay Kitch Camp. Celui qui fonda à Aix en Provence la mouvance Folle Lesbienne et se reconvertit dans l’édition. Je l’appelle « ma mère ». Voir à Gay Kitsch Camp

Revue Fin de siècle. Aix en Provence : 1980.

◄ Moi et Patrick à l’UEEH de Marseille, 2001.

Discours littéraire et scientifique Fin de siècle Etude des 'Archives d'anthropologie criminelle' (1886-1914). s.l., Thèse de Doctorat, 1984. Dossier Jacques D'Adelsward-Fersen. Lille, Éditions GKC (Gay Kitsch Camp), 1991.

  Une autre photo de lui

En vente de Gai-kitch-camp (voir aussi aux auteurs)

Cardonnet, Jacques. Les Incompris. Paris : Éditions de la Tour, 1960.

Caresse, Michèle. Berthe ou un demi siècle auprès de l'Amazone. Paris : Flammarion, 1980.

Cariguel, Claude. Hollywood. Paris : Flammarion, 1956. Les Danseurs. Paris : Flammarion, 1956. S. Paris : Flammarion, 1953.

CARLIER, François. La Prostitution antiphysique précédé de Amboise Tardieu, La Pédérastie. (1887). Le Sycomore, 1981. Préface de Dominique Fernandez, dans l’édition de 1981, la mère Do n’est pas si vieille !

Les Deux prostitutions. Paris: Dentu et Cie éditeurs, 1887, 515p. Sans doute un ouvrage bientôt en ligne ici !

livres en vente de l'auteur

CARNOT, Jean, Dr. Au Service de l’amour. Paris : Editions Beaulieu, 1939, 256p.

CARPENTER, Edwar. (1844-1929). Vers l’Affranchissement. Traduit de l’Anglais avec l’autorisation de l’auteur par M. Senard. Un des grands poètes « Withmanien » de l’Angleterre du début du XIXième. Il influença EM Forster, en autre. Il croyait en « L’Amour, la Bien-Aimée République », en « Changez vos cœurs plutôt que vos gouvernements ». Il aimait beaucoup les hommes « du peuple » et vécu avec George Merrill –« Un vrai dur venu des mauvais quartiers », tellement ignorant qu’entendant que Jésus avait passé sa dernière nuit à Gethsémani, il avait demandé avec qui ? (cité dans Forster son Monde, p 69). Paris, Librairie de l’Art Indépendant, 81 rue Dareau, XIV, 1914. Avec un portrait de l’auteur ci contre.

livres en vente de l'auteur

CARS, Guy des. Cette Etrange tendresse. Flammarion, 1960. Une Certaine dame.  (transsexuelle) Poche, 1976.

CARTON Pauline. J'ai droit de la mettre comme égérie gaie? Non, si ??? Alllons sous les palétuviers roses!!!

livres en vente de l'auteur

CASHORALI, Peter. Princes Charmés. H&O, 1999. Princes radieux. H&O. www.ho-editions.com

 

livres en vente de l'auteur

Cassagnac, P.- A. de. L'Orgie égyptienne ou au pied des Sphinx. Paris : Librairie générale, 1929.

CASSAND, Philippe. La Mort vous remercie d'avoir choisi sa compagnie. CyLibris, 2002.

Série Black. Cylibris / Erotique, 2003, 255p. site de l'éditeur.

Le Cheval bleu se promène sur l'horizon, deux fois. Après une rencontre charmante à l'UEH de 2005, j'ai eu du plaisir à me rappeler l'auteur à travers le héros de ce livre : un peu grande parisienne pas assez mauvaise pour n'être qu'une maraisienne,  mais un gentil compagnon de ballade à l'humour touchant. Son travail administratif transpire un peu, et le style est parfois exagéré pour faire plus province, dommage ! Mais l'histoire se tient, et le déroulement laisse en émoi. Enfin, on sait depuis ces UEH que les canadiens adorent ! Passage douteux : "Escalier, douche, les tongues pour ne pas ramasser de champignons et puis inutile de patauger dans le sperme au détour des recoins glauques aménagés pour sauvegarder les chances des laides, pour leur permettre de s'accoupler entre elles, pour rassurer les belles qui peuvent jouer les dédaigneuses "pouah, quelle horreur !" et qui, après avoir refusé dix corps corrects sont contentes de trouver une vieille serviable pour une fellation d'urgence en fermant les yeux. " (p 138). Alors, Philippe, pourquoi tant de haine dans un monde de droite ? Cylibris, 2005, 259p. (20 09 2005)

livres en vente de l'auteur

CASTANEDA, Marina. Comprendre l'homosexualité.

Si Réflexions sur la question gay de Didier Eribon a clos le siècle, avec ses références très littérature du XXème, ce livre-ci nous ouvre toutes grandes les portes du XXIème. Dans un style d'une simplicité agréable, elle nous raconte nos propres histoires, nous explique nos propres style de vie, et ce que nous pensions être notre petite histoire à nous devient une histoire commune au monde de l'homosexualité. C'est bourré d'intelligence, d'évidences que nous oublions trop souvent ; d'explications à ce qui souvent nous fait mal. Sa culture de femme partagée entre le Mexique, les USA et la France  rend  l'auteuse pertinente à un point incroyable, même pour un vieux lecteur de penseurs homosexuels comme moi. On ne peut pas ressortir innocent de cette lecture, comme sur le sujet si souvent effleuré de la différence des sexualités masculines et féminines, dont les couples gays ou lesbiens sont l'exacerbation. Les clefs qu'elle donne pour la compréhension de cette dissemblance de vécu, peut permettre à chacun de mieux  comprendre et soi et l'autre. Rien n'est plus dommage en effet chez les gays que la lesbiennophobie rampante, et chez les goudous que la haine du mâle, même homosexuel, mais rien n'est plus répandu hélas, dans nos groupes. Grâce à cet outil, nous pouvons nous comprendre, et c'est miraculeux. Et en plus, elle intègre à son discours savant la notion de "Lune de Miel ", c'est mimi ! Je cite juste cette petite phrase de fin "Si les homosexuels ne sont pas une nation, ils sont peut-être un peuple " (p 249). Bref, le seul défaut de ce livre c'est sans doute son sous-titre :" Des clés, des conseils pour les homosexuels, leurs familles, leurs thérapeutes". Le parallèle avec  "L'homosexualité, ce douloureux problème", histoire encore récente, a du faire fuir plus d'un lecteur. Dommage, dommage.

Réponses, chez Robert Laffont, Sept 1999. Ressorti chez Presse Pocket, 2001.

livres en vente de l'auteur

Castanier, Prosper. Les Amants de Lesbos. Paris : Illustrations de F. Schmidt. P., Borel (Collection Myosotis), 1900. In-16 étroit, 116 pp. Roman coquin dont l'action se déroule dans la Rome antique.

L'Orgie romaine. Paris : A.Charles, 1897.

CASTELAIN, Michel. Préludes en mineurs. Cylibris / Erotique, 2003, 179p. site de l'éditeur.

livres en vente de l'auteur

Castellane, Boni de. L'Art d'être pauvre. Paris : G. Crès et Cie, 1925.

CASTILLO, Michel del. La Guitare. Paris : Julliard, 1957. Les Aveux interdits. Julliard, 1965-1966. Gérardo Laïn. Un jeune séminariste espagnol sombre avec ravissement dans une passion pour un de ses camarades… Paris : Christian Bourgeois, 1967. Tanguy. Liège : René Julliard, 1959.

CASTRIE, René de la Croix. Monsieur de Gerland. Paris : Jean Vigneau, 1947.

Catalogue de vente. Bibliothèque de Robert de Montesquiou, T. I. Vente à Paris, Hôtel Drouot, 23-26 avril 1923. Commissaires-priseurs : Mes F. Paris, M. Escoffier, 1923. Bibliothèque de Robert de Montesquiou, T. II. Vente à Paris, Hôtel Drouot, 2-4 avril 1924. Commissaires-priseurs : Mes F. Paris, M. Escoffier, 1924. Bibliothèque de Robert de Montesquiou, T III. Vente à Paris, Salle Silvestre, 15-17 avril 1924. Commissaires-priseurs : Mes F. Paris, M. Escoffier, 1924.

CATULLE, ( 82-52 avant JC). Poète latin très populaire, à la verve  peu châtiée, son amour pour un temps de Juventius ne l’empêcha pas de railler Mamura, le mignon de César et de se moquer allégrement de tous les « invertis » romains  (la passivité dans la fellation ou l’enculade étant à l’époque très mal vues). Voici l’extrait N° XXXIII du Liber :

 

« O toi, le meilleur des voleurs de bains publics

Vibennius, le père, et sa folle de fils

(Car si la dextre paternelle est plus souillée,

Le cul du fils est plus vorace),

Que ne filez-vous vers des rivages maudits,

Puisque le peuple entier sait tes larcins, papa,

Et que pour toi, fiston, de tes fesses poilues

Tu ne peux plus tirer un as ? »

 

 

CAU, Jean. Croquis de mémoires. Cocteau, Green, Rimbaud, Barthes, Montherlant,...

livres en vente de l'auteur

CAUFEYNON, Dr. (pseudo : Jean FAUCONNEY). La Perversion sexuelle. Paris : Bibliothèque populaire des connaissances médicales, 1932. Histoire de l’homme au point de vue sexuel. Paris : Société parisienne d’édition, 1904. La Masturbation chez la femme. Paris : librairie artistique, 1901. La Pédérastie; historique, causes, la prostitution pédéraste, moeurs des pédérastes, observations médico-légales. Paris : Nouvelle librairie médicale, 1905. La Perversion sexuelle; fétichisme, exhibitionnisme, masochisme, sadisme, nécrophilie, vampirisme, bestialité. Paris : Nouvelle librairie médicale, 1905. L'Amour chez les animaux. Paris : Bibliothèque populaire des sciences médicales, 1902. L'Amour lesbien: histoire, variétés, causes et origines, désordres, préservation par l'hygiène. Paris : Librairie artistique, 1900. Les Messes noires. Le culte de Satan-Dieu. Paris : Libr. des publications populaires, 1905. Les Vices féminins. Paris : Librairie artistique, 1900.

L'Homosexualité chez l'homme et chez la femme. (petit résumé rapide, on m'a réservé ce livre.) Il n'est d'ailleurs pas si nul d'un premier abord, on y parle de tout franchement, et surtout il respecte quasi une égalité de traitement entre les lesbiennes et les homosexuels (il dit l'avoir fait exprès pour contrer les autres ouvrages qui ne parlent quasiment que des hommes). Il dit même ne pas croire aux abstinents homophiles (j'emploie exprès ce nom), l'absence de sexualité étant mauvaise pour la santé morale, et consacre une page à la pipe, nommée ici la "succion pénienne". Notons l'avertissement de la première page : " Par son verdict d'acquittement, le jury de la Seine (Cour d'assises du 28 octobre 1907) a reconnu que les ouvrages du Dr Caufeynon sont absolument scientifiques." Un petit passage rigolo, pour les amateurs d'uniformes, il y avait encore celui des valet à cet époque : "il est aussi à remarquer que l'enfant inverti né a une passion marquée pour tout homme revêtu d'un uniforme de soldat, car il n'est pas nécessairement efféminé, il ne recherche pas toujours les petites filles et les jeux. L'enfant ressent aussi pour les domestiques en livrée les atteintes de cette obsession de l'uniforme. Or, les parents défendent à l'enfant de se familiariser avec la valetaille, c'est justement pourquoi celle-ci lui devient de plus en plus désirable. S'il est malade et s'il est porté pour (sic sans doute par) l'un de ses hommes, son coeur bat avec crainte et avec plaisir, avant, pendant et après. " (p 44). On y trouve aussi des mémoires de Pauline De Floranges, travesti prostitué des années 1860 (p 97à 99). Et puis bien vu, il fait même l'apologie de l'enculade, quand le passif est lui aussi au bord de la jouissance : "Chez les pédéraste (ici, à cette époque,  au sens large d'homosexuel, rappelons-le), au dire de l'un d'eux, la sensation que produit l'acte est fort agréable, lorsque le girond est, lui aussi, en érection, la verge est serrée fortement, puis, au moment psychologique, les contractions spasmodiques du sphincter accélèrent la jouissance. Et l'on saisit à pleines mains le pénis du gosse, il semble que l'on se prolonge ! " (p 139). Dans une analyse des sens dans l'homosexualité, notons aussi les deux pages sur la haschich et l'opium, dont il dit que l'odeur, peut exciter les sens, mais pas la consommation. (p 177et suivantes). La fin est une retranscription pro-d'homo (invention de moi) traduite de Kraff-Ebbing (p 193- p205), puis sur Wilde et l'hypocrisie anglaise qu'il attaque violemment (p 206 à 210) avec en fin, la traduction du prêtre et l'acolyte, de notre cher Oscar. Notons aussi son tour du monde de l'homosexualité avec ces petites phrase pleines de ces grandes généralités un peu ridicules " En Espagne, les ménages d'inverties, les tribades, sont légion dans les classes populaires, la femme homosexuelle à tendance virile qui possède une compagne est regardée avec une certaine admiration. "  (...) "En Angleterre, l'inversion féminine atteint beaucoup de sujets. Chez les lesbiennes invétérées, leurs joies s'accompagnent ordinairement de la flagellation et de l'alcoolisme." (p 217). Notons aussi des pages (219 et suivantes)  sur Lord Audley, Percy Jocelyn, Monsieur, avant la fin sur Wilde. Paris : Librairie Offenstadt, 1909. (12 05 2003)

livres en vente de l'auteur

LA CAUSE FREUDIENNE (REVUE).

L’Inconscient homosexuel.   Revue de psychanalyse, L’ Ecole de la cause freudienne, oct. 1997. (N° 37).

CAUSSE, Michèle. Elle fut une amie de Violette Le Duc.  L’Encontre. Paris : Edition des femmes, 1975. Ecrits, voix d’Italie Des femmes, 1977. Corps du dire, dire du corps. Flammarion, 1979. Berthe ou un demi-siècle auprès de l’Amazone. Biographie de Natalie Barney. Tierce, 1980. A quelle heure est la levée dans le désert ?. Théâtre. Editions Trois, 1989. Voyages de la Grande Naine en Androssie. Editions Trois, 1993. Quelle lesbienne êtes-vous?. Parole de lesbienne, 1996. Contre le sexage. Moderne Balland, 2000.

livres en vente de l'auteur

CAVAILLES, J. ; DUTREY, P. ; BACH-IGNASSE, G.. Rapport Gai. Paris : Personna, 1984. Voir à Bach-Ignasse.

livres en vente des auteurs

CAVAFY, Constantin (1863-1933).

Présentation critique de Constantin Cavafy : 1863-1933. Suivie d'une traduction des poèmes par Marguerite Yourcenar et Constantin Dimaras. NRF, Gallimard, 1981.

CAZENAVE, Michel – Pierre, SOLE. Figure de l’Eros. Poiesis, 1986. La Subversion de l'âme. Seghers, 1981.

livres en vente de l'auteur

CECCATTY, René de.

Babel des mers. Paris: NRF coll blanche, 1986, 324p, 140x205. L’Or et la poussière. Paris : NRF coll. blanche, 1986, 216p, 140x205. L'Etoile rubis. Nuit en pays étranger.

L'Accompagnement. Gilles Barbedette, Mathieu Galey, Hervé Guibert, Guy Hocquenghem.. etc.. etc. Tant et tant d'écrivains gays que le sida emporta ; René fait ici le récit de son accompagnement jusqu'à la mort de Gilles Barbedette. Un de ses amis si "parisianiste", si égoïste, si douloureusement enfermé dans sa maladie. Avec toutes les nouveautés introduites dans l'univers médical par ces malades si nouveaux qu’il note «: J'étais un figurant de leur paysage ordinaire, le compagnon du malade. Les infirmières, depuis plusieurs années, découvraient ces sociétés strictement masculines, ces familles masculines». (p66). " Je rentrais chez moi. Sur le chemin du retour, je me suis demandé : et si je l'avais aimé d'amour, et si j’avais vécu avec lui, et si sa mort devait être la fin de ma vie, comment aurais-je réagi à cet incident ? Comment réagissent ceux qui, dans les hôpitaux du monde entier, voient mourir leur amant et sont ainsi traités par une conne ou un con américain, italien, allemand, anglais, brésilien ? Fichez le camp, laissez-nous seuls, le malade et nous, seuls (p 87) ». Référence de lecture : NRF, 1994.

livres en vente de l'auteur

CECHMAN, Olivier. Un Garçon à la mode. H&O, 2000.

livres en vente de l'auteur

CELLY, Raoul. Un Ami pour rien. Paris : Édmond Charlot, 1946.

CENDRES, Julien. Déserts, Editions St Germain-des-Prés, 1983. Solitudes foisonnières. Les Lettres Libres, 1985.  A la splendeur abandonnée, suivie de Affinités licencieuses. Régine Desforges, 1991 in-8, 210 p.Ce poème érotique, envoyé à une revue belge mais non publié, valut à son auteur, en 1988, des poursuites judiciaires. Il est ici accompagné d'une anthologie de textes tout aussi crus, choisis par Cendres parmi les œuvres d'auteurs du XXè siècle Le Désert de Retz, paysage choisi / Préface de F. Mitterrand Stock, 1997.

Femmes selon Chantal Thomass. Editions Flammarion, 2001.   A la splendeur abandonné / suivi de La Censure. Paris : Joëlle Losfeld, 2002, 85p.

livres en vente de l'auteur

CENDRIEUX, Jehan. Le Prophète Androgyne. Saigon : Editions d’Extrème Asie, 1929.

Centre Culturel  Américain. Les Années vingt Les écrivains américains à Paris et leurs amis 1920-1930. Paris : Centre Culturel Américain, 1959.

CECHMAN, Olivier. Un Garçon à la mode. H&O. www.ho-editions.com

CERF, Léon. Les Indécisions du sexe. Paris : les Editions de France, 1940.

CERNUDA, Luis. ( 1904- 1963). Poète espagnol. Les Plaisirs interdits. La Réalité et le désir. Poèmes pour un corps. Fata Morgana. Un Fleuve en Amour. Fata Morgana. Ocnos.

CERNY, Yves. Suzy et Gildas. Paris : Arcadie, 1957. Vincent Delmas. Paris : Arcadie, 1959.

Par erreur il y a quelques ouvrages à vendre de Jean-François Chabas sur ce moteur de recherche

Chabenet, Jean-Pierre. Chants d'homosexualité triomphale. s.l., s.n., s.d.

CHADOURNE, louis. Ma mère, la Comtesse des Flandre dit Patrick Cardon (voir au dessus) m'avais une fois reproché d'avoir commencé cette bibliographie en copiant ce qui avait déjà été fait...  C'est évident, mais quand je vois la pauvreté de ses anciennes bio, je trouve le reproche un peu fort. Regardez déjà ce jour tout ce qui est en rouge, je l'ai rajouté depuis le 1er Janvier 2003 ! -à l'heure où j'écris ce texte (1 06 2003)-, alors pensez ce que j'ai pu y mettre depuis 4 ans, souvent au petit hasard de mes fouineries, comme ce titre :

L'Inquiète Adolescence. Pour ceux qui aiment les ambiance de collèges religieux, même s'il s'agit ici qu'une amitié bien virile entre le racontant, Paul Demurs et un dilettante brillant, Lortal. La notion homosexuelle n'est pas absente, dans les relations avec certains prêtres, dans cette amitié pour dire qu'elle ne l'est pas, et dans l'admiration que lui porte le fils, Charles Jouvelin, d'une amie de sa mère, femme sur lequel il fantasme. Avec en plus une satire de la comédie catholique  : "Mon dieu ! Mon Dieu ! (...) Que serait votre ciel s'il y avait un Enfer ! Vous ne pourriez y demeurer, Seigneur ! Vous iriez souffrir avec les maudits. " (p 42). "La pensée était châtrée, sournoisement. L'Union chrétienne des librairies répandait par milliers, à l'usage des établissements bine pensants, des textes dont je découvrais peu à peu le maquillage pudibond ou dévot. Le jour où il m'advint de comparer la véritable scène V du quatrième acte de Tartufe avec la version du chanoine X..., je fus pris d'un accès de rage. Ce fut ma première révolte. " (p 70). "Quand j'évoque maintenant la figure de Lortal, je songe à ces capitaines d'aventure qui n'ont jamais manqué de matelots pour les plus lointaines et les plus dangereuses traversées. Mon ami était de leur famille. Il possédait le don de gagner le coeur des hommes, et l'art, même en les tourmentant, de ne point les perdre. " (p 72). " Dès mon arrivée au collège, Testard m'avait entouré d'une affection assez exclusive et qui portait à jaser. Il avait pris l'habitude - en dépit du règlement fort rigoureux sur ce chapitre - de venir me parler le soir, au dortoir. Tandis que les souffles des dormeurs s'égalisaient, il se penchait au-dessus de mon lit, embuant mon front d'une haleine encore chargée de vin. Je n'aimais guère ces causeries. Cependant je n'osais pas toujours feindre de dormir, lorsque j'entendais ses pas feutrés par le linoléum. Parfois un voisin mal endormi percevait notre chuchotement, distinguait la forme noire de l'abbé. Et, le lendemain, les sarcasmes les plus humiliants ne m'étaient pas épargnés.

Les années précédentes, Testard m'inquiétait; mais je profitais assez bassement de sa faveur. Un surveillant qui vous veut du bien peut accorder mille riens qui rendent supportable la vie du collège.

Testard ne me refusait aucune autorisation, fermait les yeux sur les libertés que je prenais avec le règlement. J'étais assez subtil pour exercer sur lui une sorte de chantage. Quel plaisir éprouvait cet homme, si fruste en apparence, dans la compagnie presque clandestine d'un enfant, d'un tout jeune homme? Quel agrément trouvait-il à me chuchoter, dans l'ombre, des tirades d'une fade dévotion, empreintes d'une chaleur que je ne soupçonnais pas équivoque? Je ne m'étais jamais occupé de l'éclaircir. Te connaissais mon pouvoir. Si Testard ne m'avait pas donné pleine satisfaction dans le jour, je tirais ma couverture jusqu'aux yeux et j'affectais le plus profond sommeil. L'abbé se penchait, considérait quelques instants le dormeur et s'éloignait après m'avoir effleuré le front d'un geste qui pouvait être une béndiction.

Cette protection me paraissait maintenant tout à fait déplacée. Depuis que Lortal était mon ami, Testard m'était odieux. Sa vulgarité avait éclaté. Je le jugeais brutal et borné. Les derniers vestiges de reconnaissance s'effaçaient, laissant la place à une antipathie d'autant plus vive que l'attachement de cet homme m'avait servi. « Ingrat! » me reprochais- je par instants, mais je trouvais une sorte de plaisir dans l'acharnement de mon ingratitude. Je devenais frondeur. Je le bravais. Il fut un peu lent à s'en apercevoir; mais le jour où il tenta de me confisquer les Emaux et Camées qu'ils estimait devoir être expurgés, il reçut comme une gifle l'éclat de rire insultant dont je gratifiai son geste. Ce fut si net qu'une onde rouge courut sur sa large nuque et qu'il me regarda une seconde avec une tristesse étonnée. Sans doute serais-je attendri et lui aurais-je pardonné sa balourdise, si je n'avais aperçu Lortal tourné vers moi et souriant. " (p 84)

" Ah! les amitiés particulières! Elles se multipliaient à Saint-Julien, malgré la vigilance des maîtres, comme elles se multiplieront toujours dans les collèges où l'enfant, privé de sa famille, sans contact avec la vie. déverse sur ses proches le flot d'une tendresse trop longtemps contenue. Souvent innocents et quelquefois coupables, des liens se nouaient entre les grands et les petits. On correspondait. Des billets d'une sentimentalité niaise, parfois touchante, s'échangeaient par des intermédiaires discrets. C'était une bonne aubaine pour Gerboux, lorsque grâce à quelque mouchardage de congréganiste, il parvenait à surprendre un petit carré de papier furtivement glissé dans une poche. Il le lisait en public, avec des intonations choisies, pour la plus grande confusion des coupables et le rire servile de la masse. C'était pitié que de voir étalées ante porcos ces pauvres effusions de cœurs adolescents!

Le plus souvent, il ne s'agissait que d'attachements platoniques, de dévouements juvéniles, de prétendues communions de pensée. Parfois aussi, il y avait d'un côté, chez le grand, le besoin de protéger; chez le plus jeune, le besoin féminin de se soumettre. Quelques-unes de ces liaisons prenaient le ton de relations amoureuses. Certaines révélaient la précoce bassesse des caractères. Ainsi chacun savait que le petit Lauvray extorquait des cadeaux incessants à Mauriol, un « philo» qui ne lui refusait rien; on parlait même d'une montre.

Dans ces liaisons, on s'accordait des faveurs qui trompaient une puberté naissante, éveillaient les sens, faussaient des organismes en pleine croissance. Il couve, dans les internats de jeunes gens, une fermentation qui n'aboutit pas toujours au vice, mais qui y prédispose fortement. D'ailleurs, l'éducation religieuse, l'entraînement mystique, l'amour divin qui trouve pour s'exprimer des paroles si profanes et d'une si directe sensualité, l'ombre des chapelles, les tourbillons de l'encens, l'odeur langoureuse des cierges et des lis : tout cela ne hâtait-il pas l'éveil de forces qu'une discipline rigoureuse tâchait en même temps à refouler? Tout nous invite à l'amour et l'amour est sans cesse proscrit. Quelques-uns trouvent en Dieu le dérivatif de leur puberté; d'autres le cherchent dans l'amitié, et quelques-uns dans le vice. De véritables passions naissaient, aussi farouches que celles des hommes mûrs. On racontait qu'un jour Vindrac avait menacé Mauriceau, un petit brun de quatrième, de le tuer par jalousie. Et nul de nous n'ignorait la raison de ce désespoir qui rongeait le gros Bormian: ardebat Alexim.

Bien qu'avide d'amitié, ces mœurs m'écœuraient. Mon attachement pour Lortal m'en aurait complètement détourné, si j'y avais éprouvé quelque penchant. Ces histoires-là sentaient par trop le collège pour que Lortal, déjà mûri par la vie, y pût prendre goût. En outre, chez Lortal - et par suite chez moi - la naissante sensualité s'échappait par la voie de l'imagination. Lortal vivait par l'esprit une existence hors de ces murs et, sans qu'il m'eût fait de confidences, je devinais que le rêve était la partie la plus réelle de sa vie. Avec lui, je méprisais les simulacres de tendresse et les médiocres intrigues où se plaisaient tant de nos camarades. Nos causeries où revenaient les noms de Mathilde et de NourmahaI, nos héroïnes, nos projets, nos souvenirs -souvent imaginaires- suffisaient à mes instincts d'évasion. Je dois à Lortal d'avoir élevé autour de mon adolescence une muraille de rêve protectrice. (p 120)". Paris :  Albin Michel, 1920, 288p. (1 06 2003)

Livres en vente de l'auteur

 

Chadourne, Marc. Eblis ou l'enfer de William Beckford. Paris : Jean-Jacques Pauvert, 1967.

CHAIX, Marie-Claire. Barbara. Paris : Calman-Lévy. Un 21 Avril à New York. Seuil, 1986.

Livres en vente de l'auteur

Chalais, François. Avant le déluge d'après le scénario de André Cayatte et Charles Spaak. Paris : Gallimard NRF coll blanche, 1954, 256p, 118x185.

Chaleyssin, Patrick. Robert de Montesquiou mécène et dandy. Paris : Somogy, 1992.

CHALON, Jean.

Le Mauvais genre. Le seuil, 1960. Les Plaisirs infinis. Paris : éditions du seuil, 1961. L'Honneur de plaire. Le Seuil, 1962. Les Amours imaginaires. Paris : Gallimard NRF coll blanche, 1964, 224p, 118x185. Les Couples involontaires. Flammarion, 1966. Les Bonheurs défendus. Flammarion, 1969. Un Eternel amour de trois semaines. Fayard, 1971. Une jeune femme de soixante ans. Fayard, 1973. Le Livre de poche, 1993. Ouvrir une maison de rendez-vous. Julliard, 1974. Zizou artichaut coquelicot oiseau/ Illustré par Alain Gauthier. Grasset jeunesse, 1974. Les Paradis provisoires. Fayard, 1975. Presses Pocket, 1992.  Portrait d’une séductrice. Paris : Stock, 1976. et sa réédition corrigée : Chère Natalie Barney. Flammarion 1992. La Maison de miroirs. Pierre André Benoit, 1976. L'Avenir est à ceux qui s'aiment ou l'Alphabet des sentiments. Stock, 1979. Les Petites solitudes . Marc Pessin, 1979. L'Ecole des arbres. Mercure de France, 1980. Un Amour d'arbre. Plon, 1983. Le Lumineux destin d'Alexandra David-Néel. Perrin, 1987. Presses Pocket 1988. Narcisse / Illustré par Martine Delerm. Ipomée, 1985. Florence et Louise les Magnifiques (Florence Jay-Gould et Louise de Vilmorin). Le Rocher 1987. Revue et corrigée en 1999. Chère Marie Antoinette. Perrin 1988. Presse Pocket 1989. Chère George Sand. Flammarion 1991. Livre de Poche 1992. Liane de Pougy, courtisane, princesse et sainte. Flammarion 1994. Thérèse de Lisieux : une vie d'amour. Flammarion-Le Cerf, 1996. Colette, l'éternelle apprentie. Flammarion 1998. Livre de poche 1999. L'Ami des arbres, Journal d'Espagne, 1973-1998. Plon 1999. Journal de Paris (1963-1983). Plon 2000.

Voir aussi Liane De Pougy, Natalie Barney.

Livres en vente de l'auteur

CHANCEL, Jacques.

Radioscopie. Vol.1 : Montherlant.   C'est toujours à mourir de rire quand les vieilles éditions posent des visions d'avenir sur les écrivains contemporains qui resteront les plus lus en l'an 2000! Vanité humaine qui désigne ici Montherlant... L'an 2000, on y est, mais Montherlant n'y est plus guère! (p.148). Il s'y débat un peu dans la symbolique fasciste de sa jeunesse et fait aveu de son érotisme : « J'aime la peur, c'est pour moi un excitant, un aphrodisiaque, comme les huées » (p.149)... Même s'il l'applique à la tauromachie.

Roger Peyrefitte, 8 mai 1970.   « Il y a une liberté qui se conquiert tous les jours. Et la preuve que la liberté existe encore en France, c'est que je suis ici, avec vous, Jacques Chancel, et que je n'y aurais certainement pas été il y a quelques années » (p.169). « Vous êtes l'enfant de Proust ou de Gide? -Des deux! Je ne sais lequel peut être le père, l'autre la mère » (p.170). Voilà, on aime ou l'on n'aime pas et sa vie se résume peut-être au mot de Talleyrand, rappelé par J. C. : « Ce qui est exagéré est insignifiant » (p.174), mais sans folles les mentalités auraient-elles évolué?

Livre de poche, 1975 (avec aussi une partie J.-P. Sartre). 

Livres en vente de l'auteur

Chanel, Pierre. Album Cocteau. Paris : Tchou, 1970.

 

CHANSONS INTERLOPES.

Chansons interlopes : 1908-1936 / CD réalisé par Martin Pénet. Pour l’admirable texte sur le milieu homo de ces années là.

Paris, Les Gais musettes, 1997.  

CHAPIER, Henry. Quelques ouvrages en solde sur ce site. Le Bord des Larmes. La Malédiction des stars.

Journal d'une analyse sauvage.  Bon, plongeons nous pour une petite heure dans la vie d'une téléfollasse. C'est assez surprenant, surtout que je lisais en même temps Le fils de la Sardine de Ilan Duran Cohen, -roman très culture juive-. Fils de diplomate français, il a une jeunesse assez époustouflante pendant guerre en Roumanie à Bucarest, où, à 12 ans, il est amoureux de l'officier allemand qui aime sa mère et protège les grand parents juifs d'Henry dans une maison cachée du jardin. Il vit là bas ses premiers émois sexuels, quand on l'amène au bordel pour des partouzes, avec le beau Nicolas. Mais la Roumanie se ferme et il n'échappe de peu à l'emprise soviétique qu'en quittant le sol roumain (avec l'identité d'un mort, p 80) pour Israël, où il est engagé dans Tsahal, à 18 ans. Les arabes lui apprennent la sexualité facile (p 95). Il réussit à rejoindre Paris en 1950 (p 101), où ses parents, pour être restés fonctionnaires sous Vichy, sont en mauvaise posture. Son expérience l'a rendu profondément anti-soviétique, ce qui pose problème dans les universités de ces années là, - Ah les fils de grands bourgeois gauchistes comme Françoise- (on dirait la d'Eaubonne !) (p 104)-. Il fricote même avec les partenaires de l'Algérie Française, sinon plus, je n'ai pas assez de connaissances personnelles sur les noms cités (André Roche), (p 105). Puis  le récit devient imbuvable : pétasseries sur la noblesse (p 121), défense de l'Algérie Française (p 131) etc etc... Après un retour en Roumanie, où il est accusé d'être un espion double, il  est muté au Liban où il retrouve soit disant un fils, Michel, qu'il ramène à Paris sous le regard ironique de ses amis... Comme quoi, d'avoir eu une jeunesse surprenante n'empêche pas la bêtise du prout-prout pétasse, voir une peyrefittation de la pensée.  J'adore la dernière phrase de ce passage : "L' espace que j'habitais constituait, sans que je m'en rende compte, une sorte de forteresse, l'endroit qu'en vérité je n'ai jamais aimé partager avec qui que ce soit, sinon pour des instants assez courts. Or je vivais dans l'idée de l'hospitalité orientale, mettant en scène des réceptions qui n'ont jamais eu lieu, des salons confortables où personne ne venait s'asseoir, entretenant avec l'argenterie, les nappes et les tapis des rapports sensuels sans témoins. " (p 19). "A en juger d'après l'allure sportive de son ami, et son regard d'expert qui scrute les fesses et les attributs des nouveaux venus comme un marchand de bestiaux à la foire du village, je comprends que c'est mon air ahuri, mon expression décalée, et ma propre curiosité qui les intriguent, plus que mon allure de faux Tarzan. "(p 116). Bon, je pourrais avoir une médaille pour lire du Chapier, quand-même !. (28 07 2003).Michel Lafon, 1996, 185p.

Livres en vente de l'auteur

CHAPOTIN, Albert. Les Défaitistes de l’amour. Paris : Le livre pour tous, 1927-3 ?, 510p.

CHARDANS, Jean Louis. Histoire et anthologie de l’homosexualité. British group of sexological research. Edition bi-lingue, nombreuses illustrations. Paris, Centre d’études et de documentations pédagogiques, 1970.

Livres en vente de l'auteur

CHAREST, Danielle. Cité comme auteuse de polars LGBT (édition du masque et Diesel Press) dans le livre de Anne et Marie Rambach, La Culture gaie et Lesbienne. (24 10 2004).

L'Echafaudage. Un petit polar canadien  très féministe : un groupe clandestin de femmes protège et défend une députée mise à mal par ses collègues macho quand elle veut défendre la mémoire de femmes tuées par un misogyne dans une université. C'est frais et rapide. Une patronne de salon de thé lesbien qui offre un mercredi par mois un petit déjeuné à des SDF : "Je respectais d'autant plus Chris qu'elle ne le faisait pas pour prouver que les lesbiennes sont des êtres normaux, capables elles aussi de générosité et de sentiments. Elle avait refusé le fardeau de la preuve d'un coup de poing sur le comptoir, le jour où un client lui avait jeté au visage que pour une lécheuse de plotte elle en avait des bontés. Elle avait martelé d'un ton cinglant, lèvres serrées, syllabes détachées, qu'au contraire elle le faisait par haine. De la pauvreté, de l'injustice, de ceux qui faisait tout pour que cela dure. " (p 144). Le Masque "Les reines du crime", 1999, 285p. (16 11 2004)

Livres en vente de l'auteuse.

CHARLES-ETIENNE (pseudo). Auteur de romans érotiques à scandale, pseudonyme d'un aimable personnage d'un dilettantisme très wildien et disciple attardé de Jean Lorrain, tenait rue Pernelle, entre les deux guerres, une petite librairie spécialisée dans la littérature grivoise et les ouvrages de flagellation" (P. Pia). Il est l'auteur de la plupart des ouvrages diffusés par la librairie et les éditions Curio.

Les Désexués / Avec Odette Dulac.   Là, le misérabilisme de ce roman de mœurs n'est pas sauvé par le croustillant style de Charles-Etienne, même si celui-ci se met parfois lui-même en scène sous le nom de Stephen-Claude. Deux provinciaux montent à Paris et deviennent prostitués. « Parmi les relents de tabac, de viandes froides et de valses lentes, il pêchait en champagne trouble, et Sandro Castès était devenu ça : « La Sandrine » » (p.92). Des clichés classiques « Il savourait, béatement, la joie de la parure et se grisait de mode, alcool léger qui monte aux cerveaux efféminés » (p.60), des images de la vie des trottoirs de Paris dans les années 30, pour gais et lesbiennes. Bref, une curiosité, comme le nom de l’éditeur. Edition Curio, 1926.

Notre Dame de Lesbos. Dédié à Jean Lorrain. Une petite merveille d'écriture souvent gouailleuse, un admirable montage du récit mélangeant moments de vie, lettres, journal intime et roman lui-même, sur une histoire éternelle : un auteur à la mode tombe amoureux d'une lesbienne. Superbe description de la vie de cette époque, du bal de mi-carême du Magic-City : « C'est la caverne d'Ali-Tata, mais il y a plus de 40 voyeurs » (p.63), des bars lesbiens, de la drague « Tu t'offres ma tirelire ou tu fais ta Sophie? ... C'est pas la peine d'être une belle fille pour être aussi gourdée » (p.172). Sublimissime pour une publication de 1924 qui en 1928 affiche un tirage de 220 000 ! Edition Curio, 1924. L'édition originale,comprend 2000 ex sur papier Alpha, et 150 exemplaires de luxe avec huit eaux-fortes aquarellées par G. Smit et signature de l'auteur, sur pur fil Lufuma, numérotés de 1 à 150.

La Nuit perverse : Un peu moins bon que ceux que j’ai lus jusqu’à maintenant, une femme, vierge à 30 ans bien que d’un milieu très libéré, fait le tour de ses « dépuceleurs possibles » : mais ils ont tous des défauts, coureurs, gigolos, ruinés, pédés… Un deus ex machina vient à la fin  la marier…. Mais quelques pages de son style sur les pédés : « -Tu rigoles ? C’est un ménage d’hommes, pochetée !…L’un est cuisinier, c’est Marie-Blanche ; l’autre, Yvon, est valet de chambre. Ces dames qui vont ensemble depuis bientôt vingt ans, ne peuvent se quitter. Il leur faut, n’est-ce-pas ? Des places exceptionnelles avec des patrons aveugles ou bouchés à l’émeri, à moins qu’ils ne soient à la coule. Moi au bureau, j’ai pigé tout de suite le numéro de leur taxi –« Bon, que j’ai pensé, v’la des abonnés au Journal. Ca biche. » Et je les ai engagées toutes les deux. Mon lapin, elles sont folles de joie! Elles gueulent des refrains d’opéra comique à l’office, c’est à mourir ! » (p52) Et ce morceau de style, quand il décrit la tante lesbienne : « Terrible indépendante, la sœur de papa !…Depuis quarante ans, « Barbougnat » vit à sa guise, se narguant du qu’en dira-t-on, jurant, sacrant et fumant la pipe en peignant des tableaux que les amateurs se disputent. Elle a adopté deux genres dont rien ne pourra la faire sortir, les animaux et les natures-mortes : -« Ce qu’on aime et ce qui se bouffe !… » Ne lui parlez pas des études de fleurs : Elle juge que « ça fait bordel » ; du nu : « Ca sent la Barbaque », etc., etc. Sa salacité outrancière la rend semblable à quelque Princesse Palatine, poissarde et forte en gueule. Cela choque, mais on s’y fait … Elle a, de prime-abord, l’aspect d’un rude marchand de fagots, à moins que ce ne soit de châtaignes, enfant du Cantal ou de la Savoie. Des cheveux gris, ébouriffés à la Titus lui font un bonnet enfoncé jusqu’aux yeux. Sa large figure est fraîche aux pommettes, barbue aux lèvres, - des lèvres à la Téniers-, pourpres, rigoleuses, sensuelles, s’ouvrant sur des crocs solides. Géante, elle a des seins de Hottentote qu’elle laisse superbement crouler sur son ventre, à l’aise dans son large veston de velours. Ses cuisses grenadières se meuvent puissamment dans l’ample pantalon cher aux rapins de jadis. Quand, par extraordinaire, elle consent à porter un costume féminin, c’est à l’occasion d’un vernissage quelconque. La même robe sert depuis 20 ans, une sorte de péplum en crêpe de chine noir, avec, à l’épaule, un bijou d’empereur romain grand comme une soucoupe. Sur son torse de déménageur, un manteau à la Judex, dans le genre de celui que portent les ordonnateurs des Pompes Funèbres. Le tout se parachève d’un nœud immense en tulle blanc, noué sous les bajoues et d’un chapeau violet dont les proportions sont celles d’un parasol. (…) Ce brave monstre aime, outre ses chiens, ses chats, son ara, sa tortue et ses colombes, un tout petit bout de femme de rien du tout, un blond fétu de paille, au sourire chlorotique, aux mines simiesque. C’est sa secrétaire : Mlle Agnès, favorite du moment. Il manquait une guenuche à sa collection d’animaux, elle l’a. Avant Mlle Agnès, j’ai connu Mme Albert qui ressemblait à un petit garçon vicieux. Mlle Fanoche, un sujet en Saxe, qui louchait. Mlle Adanian, une persane aux grâces félines. Mlle Emilienne qui ne se plaisait qu’en costume d’infirmière. Mme Robert qui avait une cravate rouge et un tablier à la Claudine. La Môme Sublimé, épouse affranchie d’un potard. Des précédentes, je ne garde qu’un souvenir confus…Herma se montre assez régulière dans ses affections qui durent douze mois. »(p48 à 50).Classique l’on retrouve le Bal de Majic City p 74, un bal « nègre » p. 160, et une apologie de la masturbation féminine p. 74.

Edition Curio, 1928.

Par contre, Les Epices libertines, n’ont quasiment aucun intérêt. Edition Curio, 1926.

◄◄◄J'ai essayé d'acheté sur Auckland cette dédicace de Charles-Etienne, mais je ne l'ai jamais reçue... Enfin voici quelque page de sa main.. en photo !

 

Le Bal des folles. Paris : Curio, 1930, 255p. Christiane. Sous le fouet !… -(mœurs d’Outre-Rhin). Paris, Curio, 1933. Léon, dit « Léonie ». Paris : Librairie des Lettres, 1922. La Bouche fardée. Paris : Curio, 1926. Manon, l’Ortie. Paris : Curio, 1924. L’Homme aux sept voluptés. Paris : Curio, 1934.

Nuits d’Altesse. Très classique construction de l’auteur : il retrouve -en propre et s’appellerait-il alors Steph comme page 131 et 203 ? – une amie d’enfance devenue Princesse, et la réveille à l’amour en l’entraînant dans tous les lieux interlopes de Paris. C’est goaillant, « Par la superbe George / l’éléphant fut vaincu / Elle montra sa gorge / On croyait voir son c… ! » (p 52) ; c’est précis, l’on y rencontre le « Tout Paris » sexuel, avec un index à la fin, dont Lucienne Boyer et Maryse Choisy « Cette petite bonne femme au masque japonais » (p 154) ;  c’est très typé, et pour nous maintenant codé, il ne faut pas oublier que quand il parle de Fleur de pois, il pense à pédé, à cause de la pièce de Bourdet ; c’est insultant parfois, voir les petites folles coiffeuses du chapitre XX, « Amphitrit’bar » (p 108 et suivantes), ou le spectacle travesti, (p 192 et suivantes) ; c’est touchant avec Titine, travesti : « « La volonté fait du bougre sans éclat que je suis, une créature de splendeur, de charme qui, haut la main, arrivant première sur le pont, décroche le prix d’honneur. On m’applaudit, mais je suis déchirée à coups de râtelier, d’épingles sales, éclaboussée d’ordures. On a l’espoir secret de me flanquer la peste. Marchez, putains, la Titine crèvera plutôt que de s’aplatir, de ramper ! » Et, avec l’éclair d’un regard dominateur : - « Dans vingt ans, dans trente, si je n’ai pas été zigouillé par un salaud, un miracle d’énergie secouera mes rhumatismes, fichant par-dessus bord béquilles et lunettes… La Fée carabosse, ressuscitée en jolie femme, traînant un bout de chiffon derrière soi et des perlouzes au kilo, stupéfiera les « gouines » de cette époque-là. Toujours, j’entends être la reine incontestée du Bal des Folles… » Scandant ses paroles de défi, son talon martelait le plancher » (p 201) ; c’est sublime dans un bal popu, quand une prostituée veut bien laisser son mac avec des hommes, tant qu’il ne la trompe pas avec des femmes, chapitre XXII, « L’amour truqué », page 108 et suivantes. Un texte que je me permets de taper malgré sa longueur, car il est l’illustration peu fréquente du rapport femme-pédé et d’une époque et d’un milieu plus tolérant qu’on ne le laisse pensé généralement :  « Dans le box, au fond de la salle, où le hasard, vêtu en garçon de café, nous a poussés, l’Altesse et moi, s’entassent en bout de table, quelques hardes. Pendant qu’avec force grimaces, Nijka déguste un « diabolo » douceâtre, la caillette vient à nos côtés, flanquée du béret basque, s’asseoir et bavarder. Les nippes du coin leur appartiennent. Moineaux francs, les deux femmes pépient. Le gigolo blême, durant ce laps, fox-trotte éperdument avec l’ouvrier. Le couple masculin s’étreint avec une sorte de souplesse étudiée, propre à susciter l’attention. Leur faisant pendant, des petites sérieuses, tailleur simple et jupe stricte, s’enserrent avec gravité. Du voisinage équivoque, les familiers, normaux, ne manifestent ni mépris, ni surprise. Entre le béret bleu et la caillette, le plus édifiant des colloques :  LE BERET, admiratif. –Ce qu’il « guinche » bien, ton Jo !… LA CAILLETTE, se rengorgeant. –Tu parles d’un progrès, Blanblan… J’y donne des leçons, c’est visible. Silence. Mlle BLANBLAN (dont le couvre chef est bleu) s’enhardissant. – Pourquoi tu refuses que je tangote avec lui ?… Dis, Vovonne ! seulement rien qu’un petit tour !… Ca me ferait tant plaisir !… Mlle VOVONNE, péremptoire. Principe ! Jo ne « guinche » qu’avec moi. Mlle BLANBLAN. –Pas vrai. Pige-le aux bras de « Beau Gosse » l’électricien. (Amère.) En v’là deux qui s’embêtent pas ! VOVONNE, carrément. Serpent à grelots pas propres, tu voudrais que je bave pour t’essuyer « le figne » avec!… Jo a le « condé » pour un « marle », surtout çui-là, qui lui botte. Ce que j’autorise est réfléchi, andouille!… Pour les copines, c’est « nib de nib », rasibus !T’as compris, ma crotte ? J’ai rien d’la poire tapée, t’entends ?… (…) – Dans ces conditions, murmure-t-elle, je ne comprends pas comment t’y tolères des paillons avec les types. Si tu crois qu’il se prive. Chacun sait ça! VOVONNE, supérieure. Navet ! J’y passe ses faiblesses, au môme. C’est son goût et même des fois, son turbin… Ses copains lui font des trucs qui ne dépendent que d’eux. Si mariolle qu’a soye, aucune gerce ne serait capable de la concurrence. Pour le reste, personne ne me fera pige. Tout ce que je te permets, tiens, c’est de valser avec « Beau Gosse ». Cui-là ne m’appartient pas. C’est de la location. Et puis, j’suis tranquille. Il a goûté du Jojo… Maintenant toutes les poules le débectent !… (…) Mlle BLANBLAN, avec la plus soudaine volubilité. Ah ! Madame, vous m’en voyez malade!… Si les « fiottes » aujourd’hui sont capables d’empaumer les femmes à ce point-là, merde alors ! qu’est-ce que vont devenir les barbeaux ?… » (p 113 à 116). Au début de ce chapitre, il ne faut pas louper une synthèse méchante de l’homosexualité en 1930, p109 et suivante. Paris, Editions Curio, 1933.

Avec Albert NORTAL.

 

Les Adolescents passionnés. Paris : Curio, 1928, 253p.

Inassouvie. Pour ceux qui aiment le style même s’il a des relents des fois de lesbophobie voyeuse, mais les femmes gardent le dessus. Ici la Le Thourneur profite d’être une chaperonne des petites filles du couvent de L’Incarnation  pour s’y fournir en chair fraîche. Son talent de cantatrice et sa rencontre avec une bande de lesbiennes de Paris, la pousse à se marier avec un général pour s’émanciper. La mère et le fils d’une de ses amantes ne l’entendent pas de cette oreille et font capoter le projet. Adriane Le Thourneur se venge en faisant passer le fils pour pédé et en devenant une courtisane aussi célèbre et belle qu’animée par la vengeance ! Comme dans tout les romans de Charles Etienne, la référence à ceux d’avant est fréquente (p 14), Ajouter à cela un bordel pour lesbiennes et pédés, p 106, quelques scènes de voyeurisme, etc. etc... La mère et le fils : « Bon coq est fait pour caqueter. Elle avait habilement su lui éviter le tournant dangereux de la quinzième année, ayant écarté les camaraderies équivoques du collège en plaçant sur la route du jouvenceau des petites amies dont la santé lui paraissait bien établie. » (p53). De même cette petite réflexion sur les homophobes : « Tous ceux qui à grands cris condamnent le vice, s’ils n’avaient pas au fond d’eux-mêmes quelques tares secrètes, si leurs proches étaient exempts de faiblesses, par conséquent inattaquables, ils feraient preuve de la plus grande indifférence. Quand on n’a pas chez soi de vraie source limpide, on aime, en criant : « Gare aux miasmes ! » à remuer l’eau trouble qui croupit dans la mare voisine. » (p 134). Une injure sur les lesbiennes : « Cette gaupe empeste l’ail à trente pas ».(p54). Rappelons que l’association ail et lesbienne est du à l’image de frotter, l’ail sur le pain ; d’où le terme de gousse.  « J’ai abandonné mon corps en léthargie à des caresses passagères sans que les rameuses inconnues aient créé, malgré leurs efforts, la moindre ride sur la stagnante surface du lac… » (p92). Que cela est joliment dit !, pour une lesbienne qui s’ennuie !. Petite farce hétéro idiote : « La femme qui trompe son mari n’est pas responsable, c’est une erreur de vestiaire : elle a accroché sa fourrure à un porte manteau qui n’est pas le sien ! »(p178). Petite descente de police aux « Bains de Flandre » avec arrestation des pédés locaux, dont seuls les plus pauvres sont conduits au poste : « Amédée Mandar, garçon de café, ancien colonial, plus couramment connu sous le sobriquet de Mandarine avait, sur son passage, ameuté les badauds. C’était dans le quartier saint-Pierre, à quelques pas de l’hôtel de la Monnaie, à l’heure de la sortie des usines. La Mandarine avait adressé un glapissant appel au peuple. Elle en savait long, dirait tout : « On avait relâché les « coquines » dans les « huiles », les « profiteuses », les « banquières » et les « commandantes », les « procureuses » et les « abbesses », mais on bouclait sans pitié, les pauvres « prolétariennes » !… « Elle », enfant de l’Assistance, victime possible de la luxure d’infâmes bourgeois, elle « fille d’infanterie » qui avait contribué à la défense de Deûle, -sa croix de Guerre en faisait preuve,- en référait à la justice populaire !… » Pour équivoque et folle que fût sa harangue, elle avait porté. Les délinquants pleuraient. La Duchesse de magenta piquait une crise de nerfs… La foule avait pris parti, l’affaire avait mal tourné. On s’était rué sur les agents. Il y avait eu bagarre. » (p212). Presque la description de Stone Wall, en 69, soit 40 ans plus tard !

Paris, Editions Curio, 1927. Voir aussi à Albert Nortal.

L’Hermaphrodite. Paris : Curio, 1929.

Livres en vente de l'auteur

CHARLIE, Robert. En l'an de grâce 1877 ! La chasteté cléricale. Bruxelles, Librairie socialiste de Henri Kistemaeckers, 1878. In-12, 189 pp. La pédophilie chez les prêtres, avec rappel de nombreux faits divers. Mention de 5è édition sur la couv. Précédé d'une lettre ouverte de Kistemaeckers au ministre de la justice, protestant contre la saisie dans ses locaux des "Mystères du confessionnal" de Mgr Bouvier. (catalogue 2004 Jacques Desse).

CHARON, Jacques (1820-1975).  Moi comédien.  Avec lui, pour réussir, il fallait coucher! (Michel Larivière).

Livres en vente de l'auteur

CHARPENTIER, Laure. L’Amour en plus. Dans une ambiance très 60, une lesbienne lutte pour renoncer à l’alcool et épouse le chef de la Croix Bleue. Dit comme-ça c’est nul, mais le style est intéressant. « Rêveuse, je la contemplais. Evoquant un passé tout proche, pleurant sur mes dons inemployés, je tirai de ma serviette un carnet noir où je commençais à écrire : « Poème à une pute ». Les vers  s’annonçaient durs et sombres, comme le regard de la fille. » (p 97). « En imagination, la meute de mes anciennes « amies » défilait entre mes bras. Je m’apprêtais à les trahir par mon mariage, en légalisant une hétérosexualité que j’avais toujours combattue. Je trahissais la Laure d’hier ! » (p 103). « Depuis longtemps, grâce à Freud, j’avais compris ce lien entre l’homosexualité et l’alcool. Mon Homosexualité, je ne l’avais pas assumée. Pour oublier cette « chute dans le tabou », je n’avais trouvé que l’alcool, qui devient si rapidement une drogue, un cycle infernal, une impasse où ont sombré tant d’intelligences. » (p 104). Elles-même, Stock, 1976. Toute honte bue. Denoël 1981. Maison à vendre. Pauvert, 2001, 279p.

Sous le nom de Laure Foucher, elle a aussi édité chez Pauvert,  Gigola.

Livres en vente de l'auteuse

CHARTIER, Roger. Au bord de la falaise. L’histoire entre certitude et inquiétude. Paris : Albin Michel, 1998.

Chateauneu, Roger. Les Myrtes. Paris: Gallimard, 1968.

CHATWIN, Bruce. Les Jumeaux de Black Hill.

CHAUNCEY, George – BROTHERHOOD, Christian. Sodomites, invertis, homosexuels : perspectives historiques. Lille : Cahiers GKC, 1994.

CHAZOT, Jacques (1928-1993).  Nombreux ouvrages dédicacés en vente à la Bernique.

Les Carnets de Marie-Chantal.  Même si ces histoires de Marie-Chantal sont les siennes, celles qui subsistent sont plus drôles que cette publication : les dessins de Maurice van Moppès restent agréablement surannés au milieu d' un comique démodé.

Hachette, 1956 (Dédicacé à M. Yves-Marie Ruau (?), hommage de l'auteur). ►    

Jacques Chazot. par Jacques Chazot.   Notre grande folle bretonne des années 60! Un journal où l'on aurait du mal à connaître sa vie intime, mais des pages sur la vie mondaine des années 60 à 70 et sur cette incroyable antisémite de Coco Chanel. Et puis, il nous reste de lui « Marie-Chantal » qu'il a créée à son image...Ed. Stock, 1975.

La Mémoire des autres. Marie-Chantale de gauche. A nous deux les femmesPense-bêtes.

Livres en vente de l'auteur

Chedid, Andrée - Pierre Torreilles. Guy Lévis Mano. Paris : Seghers, 1974.

CHEMIN, Christophe. Les Bourreaux. Paris : Le rayon / Balland. Hémorroïdes. Paris : Le Rayon / Balland, 314p. Agrandissement de l’asphalte. Paris : Le Rayon / Balland.

 

Livres en vente de l'auteur

Cheng, Dr Woo Chan. Erotologie de la Chine. Paris : Jean-Jacques Pauvert, 1963.

CHERVEY (ou EIX ?), Jean de. L’Amour inverti. Paris : Chaubard, 1907.

CHESLER, Phyllis. Les Femmes et la folie. Préface d’ Hélène Cixous. Paris : Payot, 1975.   La Mâle donne. Des Femmes, 1983.

Livres en vente de l'auteur

CHESSEX, Jacques.
Les Yeux jaunes. L'éternelle histoire de Théorème : un bel adolescent s'insinue dans la vie d'un couple et y sème le trouble : « Le désir rôde. Non pas le bon désir heureux qui se montre et s'assouvit en pleine lumière! Il glue, ce désir-là, il rampe, il se traîne, il se love, il se colle aux recoins, il appelle dans ses labyrinthes. Plus il est contrecarré, plus il se terre dans les êtres, indéracinable, innommable, mais partout efficace et forcené » (p.17). « Puisque le  désir jamais ne s'apaise, puisqu'il entretient sans arrêt la brûlure, la curiosité, l'invention : la rage et les métamorphoses du malheur d'être homme. Tout sexe est surprenant. Toute obsession sexuelle fascine et confond. Il n'y a pas de penchant sexuel terne » (p.81). Référence de lecture : Livre de poche, 1984.

Chevalier, Denys. Métaphysique du strip-tease. Paris, 1961.

CHEVALIER, Julien. Dr.

L’Inversion sexuelle.  "L’inverti est donc un sexuel obsédé lucide" (p.395). C’est un livre vénérable, fait sous l’excuse de la médecine, comme en a été friande la fin du XIXe siècle. "Il ne serait pas bon qu’un pareil livre tombât en de centaines de mains. Trop de lumière fatigue l’œil, peut congestionner le cerveau, donner du délire : l’insolation est particulièrement funeste aux organismes faibles" (p.IV). Mais, "je ne demande aux faits que ce qu’ils peuvent répondre. Quand je vois un César être, par goût, la femme de tous les maris, un roi de France, par crainte de la vérole, épouser un mignon, un matelot ne pouvoir se résigner à quelques mois de continence, un coquin se livrer à tous dans l’espoir d’un gain facile, un prisonnier se prostituer pour une cigarette ou un quart de vin à un codétenu, un canaque s’offrir pour une pièce blanche, un arabe violer un ennemi par vengeance, en face d’un même vice retrouvé à tous les âges, sous toutes les latitudes, dans toutes les sociétés (...) en face de la pérennité et de l’université -ce qui n’est pas loin de l’inextirpabilité- du mal, quelle morale puis-je inférer?" (p.422). Beaucoup d’appellations d’homosexuels ont disparu de notre culture et sont ici rappelées : dans les casernes : "les étendards", dans les bateaux : "les corvettes", en Afrique : "les zéphyrs" dans les prisons : "les casseroles" (p.208). "Les prostitués tous jeunes prennent le nom de petits Jésus ; lorsqu’ils ont vieilli, ils deviennent des Jésus ; l’aboutissant de cette honteuse ascension c’est la tante, c’est à dire le maître chanteur" (p.180). Voici son classement des homosexuels (p.166.).

La lesbienne n’est pas épargnée par les stéréotypes : "Elle a pleinement conscience de sa perversion : elle la défend en ripostes acérées, au besoin elle s’en fait gloire (...). Sa compagne, elle la plie au point d’en faire une esclave, sa chose... Elle torture et on l’adore. Pervertir est un sacerdoce. Aucune ne lui résiste ; les virginités et les dépravations viennent à elles fascinées, sûrement, fatalement, en dépit de tous les efforts. C’est l’ogresse fatale, l’ange du mal, l’incarnation du pêché, la parfaite damnée. En attendant, elle est marquise ou comtesse authentique ; elle a de la branche et de la race car une si absolue perversité ne saurait se concevoir chez une médiocre et vulgaire créature. Elle va jusqu’au crime pour garder sa proie. Sa fin est violente : les narcotiques l’achèvent, quand la cellule d’une prison, le cabanon de l’asile, le poignard d’un mari ou d’un frère outragé, justiciers improvisés d’un crime impuni par la loi, n’en débarrassent la société, ainsi qu’une bête venimeuse" (p.262)... et ben mazette! Lyon,  A. Storck et Masson, 1893.

De L’inversion de l’instinct sexuel au point de vue médico-légal. Paris : Doin, 1885. Aberrations de l'instinct sexuel aux points de vue ethnographique, historique et social. Paris : Storck et Cie, 1905.

CHEVALY, Maurice. Zidore, Angélus parle. Paris : Editions Jose Millas-Martin, vers 1970.

CHIDECKEL, Maurice. Perversion sexuelle chez la femme. (?) 1938. Cité par Marguerite GILLOT dans  Amours en marge. Paris : La Table Ronde, 1966, p 121. (7 Mai 2004).

CHILRA, Jean de. Pseudo de Rachilde.

CHOISY, François Timoléon, abbé de. (1644-1724).

Mémoire pour servir à l'histoire de Louis XIV (suivi de) Mémoires de l'abbé de Choisy habillé en femme. Tout est dans le titre et c'est surprenant. Une scène de quête en travesti folle, et tout ça sous Louis XIV... Mercure de France, 1983.

Androgyne et mandarin. par Dirk Van Der Cruysse. Fayard, 1995.

Aventure de l’Abbé de Choisy habillé en femme, quatre fragments. Paris : Jules Gray, 1862.

Histoire de madame la Comtesse des Barres. Paris : Aux éditions des quatre vents, 1945.

Mémoires de l'Abbé de Choisy. Le livre du boudoir, sd.

M. de Choisy, Belle dame O.P. Gilbert. Edition de la vie moderne, sans date, vers 1930 sans doute, 313p

Livres en vente de l'auteur

CHOISY, L. F.. Oscar Wilde. Paris : Perrin, 1927.

 

CHOISY, Maryse. Elle fut l'amie de Rachilde.

Presque…, quasi-roman. Editeurs associés, 1923. La Chirologie. Alcan, 1927. Mon cœur dans une formule. Cahier suridéalistes. Un Mois chez les filles. Célèbre enquête sur les prostituées, écrite dans un style vivant et personnel. Maryse Choisy y décrit les bordels de Paris, dont l'étonnant 'Temple de Lesbos'. Paris : Montaigne, 1928. Un Mois chez les Hommes. Où Maryse Choisy, travestie en moinillon, se fait courser par un moine du Mont Athos… Editions de France, 1929. Delteil tout nu. Editions Montaigne, 1930.

Le Vache à l’âme. Si l’on pouvait citer un exemple des écritures féminines de valeur oubliées, l’on pourrait citer cette auteuse, que je viens de découvrir en sept 2001 ! Le style est précis, le montage du roman est original, et l’ambiance typiquement 1930. Une femme aime un homme, de façon moderne, en couchant avec ses rivales éventuelles, et puis prend un amant italien… Je ne sais pas si elle a réussit la fin, qui est aussi le début du roman ! « Mon héroïne s’appelle Cécile, comme tout le monde. Je ne vous dirai pas son autre nom. Cécile existe. Vous la connaissez. Il serait incorrect de la mettre à poil. D’ailleurs, quand une femme se marie, elle change de nom. Donc, le seul qui compte est son prénom. » (p 22). (…) « en Cécile, qu’est-ce qui est Cécile ? Qu’est-ce qui n’est pas Cécile ? Qu’est-ce qui est la Cécile des Céciles ?… Mais pendant que nous méditons, le futur continue toujours. » (p 23). Cette petite note qui transparaît souvent dans les romans 30, et qui annonce notre Rainbow Flag : « Si Cécile ne se fut jamais égarée dans les sentiers de Lesbos, son âme n’eut point été arc-en-ciel. Son âme est en arc-en-ciel. » (p 29). Notons, qu’il y a dans Cécile sans doute beaucoup de l’auteuse elle-même, son roman sur Lesbos, par exemple p 62. « L’odeur mâle de terre fraîche alterne avec un parfum-femme d’algues salées. » (p72). « Elle aima les femmes pour l’amour de l’homme. Toutes celles qui plurent à Jean, toutes celles qui convoitèrent Jean eurent Cécile ». (p 82). « Ami lecteur, comme vous êtes très intelligent, - puisque vous me lisez -»  (p 104). Eh bien maintenant c’est fait !. Paris : Editions du Tambourin, 1930, 215p.

La Guerre des sexes. Paris : Publications Première, 1970. L'Amour dans les prisons. Paris : Montaigne, 1930. Problèmes sexuels de l'adolescence. Paris : Montaigne, 1954. Le Thé des Romanech. Sous le nom de Maryse Choisy-Clouset, sous réserve, qui peut dire ? Jean Renard, 1943. Quand les bêtes sont amoureuses. Edition des portiques, 1931.

Sur le chemin de dieu on rencontre d’abord le diable. Mémoires, 1925-1939. Paris : Emile Paul, 1977.

Dames seules. Dessins de Marcel Vertés. Lille : Cahier Gay Kitch Camp, N°23, 1994.

Livres en vente de l'auteuse

 

Chouvigny, Claude de. Les Chansons libertines. Genève : Slatkine Reprints, 1968.

Chollet, Denis. Jean Boullet. Nice: F.E.E.L., 1999.

CHOMARAT, Michel. Pour son travail de conservation de la mémoire lesbigaie au sein de la bibliothèque municipale de Lyon. A organisé les Première assises de la mémoire gaie à Lyon le 16 Mars 2002.

Follement Gay. L'homosexualité dans les collections de la bibliothèque de Lyon. Mémoire active, 2006

 voir des photos.

 Lire mon article Mai 2002  Mon texte d'intervention

livres en vente

CHRISTINE de Suède. La vie amoureuse de Christine de Suède par la Princesse Lucien Murat. Flammarion 1930.

Livres en vente sur Christine de Suède

Suite : Deuxième partie : Ci - Cz.