<<Retour à l'accueil

Bouquinerie
 
>>> Essai de catalogue bibliographique
Jacques Ars

tel 0666304111

cliquez sur la première lettre de l'auteur recherché

A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M  N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z

- JOUHANDEAU -
 

JOUHANDEAU, Elise. L'épouse incroyable du suivant. L'Altesse des Hasards.

 

 

De nombreux Jouhandeau (j'adore) sont à vendre dans la bouquinerie. Dédicacés ou non.  N'hésitez pas, regardez la dans la bouquinerie !

Exceptionnel, deux manuscrits à vendre !

Manuscrit N° I "Moi et l'administration"

 

Manuscrit 2, voir sa reproduction dans la catalogue

 

JOUHANDEAU, Marcel (1888-1979). Un de mes auteurs chouchous, malgré son côté anar de droite, son mariage d’hystéro et son impair anti-sémite qu'il dit du à Maurice Sachs. C’est quand même dommage qu’il ait brûlé tous ses journaux sur sa découverte de son homosexualité, cahiers détruits avant la guerre de 14, par peur. Tous les pédés qui vivent ou veulent vire en couple devraient le lire, m’est avis. Ca aide à se supporter ! En vente pour ce qui est trouvable à la Bernique. Tien !, je ne comprends pas pourquoi personne n’ait encore fait d’étude comparative sur Green et Jouhandeau, si proche dans leur foi, et si éloigné dans le moyen d’y parvenir, en exaltant son homosexualité pour Marcel, en la réprimant pour Julien !

Etudes :

Jouhandeau, par Henri Rode. P 94, on peut se demander si l’auteur à été l’amant de Marcel., mais on peut se passer de lire ses analyses un peu merdiques. Jouhandeau serait-il le Léautaud pédé ? Belles photos et belle bibliographie. Editions tête de Feuilles, Approximations, 1972.

Journaliers :

Journaliers (1957-1959). Paris : NRF Coll Blanche, 1961, 264p, 118x185.

Journalier II, Les Instantanés de la mémoire, 1959. Paris : NRF Coll Blanche, 1962, 168p, 118x185.

Journalier III, 1959, Littérature confidentielle. Paris : NRF Coll Blanche, 1963, 144p, 118x185.

Journalier IV, 1960. Que tout n’est qu’allusion. Pas génial, ce journalier là, avec de nombreux copiage de pensées d’Héraclite, de Démocrite (p111 à 117), de Pascal (de 33 à 44). Un Saint Sébastien dans le train, p25, et l’histoire d’un évêque et d’un coiffeur (p62). « La vie n’a de durée véritable qu’aussi longtemps que nous sommes jeunes, parce que jeunes, nous ne savons pas qu’elle passe, qu’elle passe aussi vite « .(p17). « A Elise : -Cette petite, alors, tu ne vas pas bientôt t’en débarrasser, en la mariant ? Elise : - Avec un pédéraste ? Florence : - Pourquoi pas ? Tu ne t’en es pas trouvée si mal. –Bien sûr, parce que c’était lui. Et encore . Florence : - On ne me la fait pas. Je le connais. C’est une excellente affaire. – Pas longtemps. – C’est mieux. On n’en garde le souvenir, avant d’en être fatiguée. » (p106). « J’entends sans cesse autour de moi les femmes, dès qu’elles entrent en dispute, se traiter de noms désobligeants. De femmes suffirait. »  (p132). Paris : NRF Coll Blanche, 1963, 152p, 118x185.

Journalier V, 1960, Le bien du mal. Paris : NRF Coll Blanche, 1963, 152p, 118x185.

Journalier VI, 1960, Etre inimitable ; L’hermitage ; Adieu à la Porte Maillot. Paris : NRF Coll Blanche, 1964, 300p, 118x185.              

Journalier VII, 1960-1961. La Malmaison.  « Je n’eus de rapports directs avec l’Action Française qu’en 1936-1937, quand il me prit subitement de me croire et de me dire antisémite. En réalité, c’était l’inopportunité du Front Populaire qui m’avait fait me hérisser contre ceux qui en paraissaient directement responsables. » (p20). (suivent les circonstances de ce détestable article donné à l’Action Française.) "J’essaie de trouver en moi la genèse, les méandres de l’homosexualité. Impossible. Ma mémoire, la mémoire ne permet pas ce genre de retour sur soi –même. Des documents seuls, s’ils existaient, s’ils subsistaient. Avant de surprendre les symptômes de ce penchant, il faut se représenter que j’ignorais absolument qu’il fût possible. Personne encore dans notre littérature, à ma connaissance, n’en avait signalé la trace (ce qui est faux Nd JA). Je n’avais pas lu Platon . Proust et Gide ne lui ont donné droit de cité que beaucoup plus tard. Je me considérais donc, effaré, comme un monstre unique de son espèce, à qui toute espèce exutoire, de satisfaction serait refusée à jamais. Comment dès lors ne me serais-je pas rangé à part, dans un isolement complet, dans l’exception la plus solennelle, où j’aiguisais mon scalpel d’analyste pour m’étudier et par la suite de la situation singulière qui était la mienne, la portée de mon intention intérieure se trouva décuplée. Il me souvient que les premières lumières qui me vinrent du dehors sur mon anomalie, je les dus à un livre, que j’achetai en gare de Limoges, quand j’avais de 16 à 17 ans : l’homosexualité en Allemagne. Dès lors, je me sentis moins seul. Tout cela pour en venir à parler de toute la bibliothèque de cahiers où j’avais décrit l’origine et la courbe de mon désir, mes angoisses, mes premières expériences, les affronts, les joies que je devais à un état physique et moral pour moi longtemps sans précédent, sans exemple, ce qui m’avait contraint à improviser, à inventer mon comportement et voilà le travail clinique irremplaçable que j’ai détruit, un soir du mois de février 1914, 27, boulevard de Grenelle. " (p58-59). « Ce que j’ai connu de plus contraire à mon économie privée, à mes goûts personnels, à mes mesures, c’est le mariage. Le risque grave que cette épreuve imprévue m’a fait courir aurait pu me perdre. Que je l’ai surmontée à ma manière explique toute la seconde moitié de mes jours. Ainsi, est-on autorisé à se demander ce qu’il serait advenu de moi, si je n’avais pas rencontré à mi-chemin de ma course ce guet-apens (…) » (p71). « Dans l’homosexualité, c’est la gratuité du don que l’on fait de son corps qui est pathétique et sacrilège, comme une confidence impudique ». (p160). Paris : NRF Coll Blanche, 1965, 248p, 118x185. Celui que j’ai a un petit envoi « Pour Maurice et sa charmante épouse. Quand viendra-t-il avec nous à Forges un vendredi photographier Marc ? Je vous embrasse ».

Journalier VIII, 1961, Que la vie est bête. Paris : NRF Coll Blanche, 1966, 352p, 118x185.

Journalier IX, 1967, Que l’amour est un. Paris : NRF Coll Blanche, 1967, 272p, 118x185.

Journalier X, 1962, Le Gourdin d’Elise. Paris : NRF Coll Blanche, 1967, 224p, 118x185.

Journalier XI, Mai-Oct 1962, La Vertu dépaysée. Paris : NRF Coll Blanche, 1968, 280p, 118x185.

Journalier XII, nov 62- mars 63, Nouveau Testament. Paris : NRF coll blanche, 1968, 256p, 118x185.

Journalier XIII, Mars-Juillet 1963, Magnificat. Paris : NRF Coll Blanche, 1969, 256p, 118x185.

Journalier XIV, Août-nov 1963, La Possession. Paris : NRF coll blanche, 1970, 144p, 118x185.

Journalier XV, Octobre 1963-février 1964, Confrontation avec la poussière. Son amour de Marc, sa presque séparation d’avec Céline, ses amours masculines… Petit choix admirable sur l’homosexualité : « Quand on a serré tour à tour dans ses bras les êtres les plus beaux et les plus affreux, quand on a poussé la curiosité sexuelle et sensuelle jusqu’aux pires indiscrétions qui tiennent lieu d’expériences, on revient à soi-même épuisé, mais sans repentir, assez fier de n’avoir rien oublié personne et dans chacun de n’avoir absolument rien négligé, de n’avoir pas méprisé ce que l’homme peut apporter à l’homme d’émerveillement, de surprise, de dégoût jusqu’aux limites de la répulsion et de l’horreur, sans avoir jamais reculé devant aucun danger, aucune menace, aucune audace, aucune hardiesse, aucune impudence, aucune imprudence. L’Homme est mon gibier, mes lauriers. » (p 182). Et très mauvais choix où pointe ce côté mesquin et très à droite de Marcel : « Ah ! Comme je me félicite d’avoir pris parti publiquement contre les bons apôtres d’Arcadie qui voulaient faire passer pour accessible à n’importe qui ce qui doit être interdit à la plus part. L’homosexualité n’est défendable qu’exceptionnellement. On pourrait presque dire qu’elle ne saurait être pratiquée sans danger que par les dieux, par cette sorte d’individus impairs, incomparables,  qu’une noblesse native, inhérente à eux-mêmes, élève au-dessus de leur espèce. L’homosexualité, abandonnée à une certaine racaille, voire seulement à un individu médiocre, ne peut conduire qu’à l’abjection, alors qu’elle n’a d’autre prétexte que la beauté, et qu’elle ne saurait trouver d’excuse que dans une extraordinaire hauteur de sentiment ; » (p 93) Quel péché d’orgueil et comme cela ne correspond pas à sa vie ! Ah, la droite ! : « Où est ma consolation ? Dans ma bonne humeur et une bonté, également sans limites, et dans l’amitié d’un paria que je traite comme un dieu. » (p 65), contradictoire, non ?. « Je me souviendrai toujours de la visite que me fit un soir, dans mon atelier de la rue du commandeur, ce truand qui, dans sa jeunesse, avait été si beau et faisait danser Mistinguett sur les scènes les plus illustres du monde. Longtemps il eut des amis notoires, débauchés de haut style, dont il me cita les noms. « Je partageais et facilitais leurs jeux, me dit-il , et tout se passa bien entre eux et moi jusqu’au jour où nous fûmes pris dans une rafle. Mieux défendus que moi, fortunés, ils échappèrent tous à la honte, me laissant seul dans les fers, où j’expiai à leur place, mais le comble, c’est que durant mon séjour prolongé en prison, je restai sans nouvelles d’eux et qu’ensuite ils ne me connurent plus. Si je meurs aujourd’hui, c’est beaucoup plus de la blessure que de leur ingratitude m’a faite que des maladies qui semblent me miner ; » (p 183). Référence de lecture : Paris : Gallimard, NRF coll blanche, 1970, 208p, 118x185.

Journalier XVI, Février, Mars, Avril 1964, Aux cent actes divers. Presque entièrement consacré à L’homosexualité, ces trois mois de vie sont un réel bonheur. Comment ne pas envisager l’avenir de façon heureuse quand on lit ce septuaquingénaire parler avec autant d’entrain de ses prouesses sexuelles ? « mon peu d’aptitude à souffrir physiquement et moralement parfois m’effraie. Je me demande comment je ferai pour mourir, à moins qu’on ne meure d’euphorie. » (p 12).  « A soixante-quinze ans, il faut aller avec discrétion jusqu’au bout de son désir. La discrétion n’est rien naturellement, si elle ne s’accompagne d’une parfaite bonne humeur avant et après, et d’une générosité fastueuse. » (p 70). « C’était la seconde fois en quinze nuits que j’étais victime de la même surprise de la part de garçons, l’un de dix-neuf ans, l’autre de vingt-huit ans. »(p 134). Cette image de son amant noir, Emmanuel Pluton, : « Emmanuel est le parangon de la Beauté, l’Objet parfait convoité depuis le Premier jour du monde par mon regard. L’étendue de sa jambe qui n’en finit pas de s’allonger avec élégance, l’ampleur de ses bras qui s’élèvent au-dessus du lit, comme des arceaux en guirlandes d’un pampre séculaire et jeune à la fois, la majesté de la poitrine, la finesse de la taille, le rebondissement des fesses aussi étroites par la grâce que drue par la force, l’ampleur de son bassin qui s’amenuise en même temps que le volume des cuisses augmente, comme pour répondre à l’évasement inversé du torse. Enfin un bronze de Benvenuto » (p 47). « L’homosexualité, telle que je la conçois, n’a sans doute que peu de rapports avec ce que l’on réprouve en elle généralement. » (p 132). « Les femmes nous conduisent beaucoup plus efficacement que les garçons à l’homosexualité. Que pensez-vous de vous-même ? Que j’étais né pour le paradis et que par malheur j’ai fait dans le mariage l’expérience de l’Enfer, mais que l’enfer n’a rien pu contre ma vocation au bonheur, que malgré les conditions de vie les plus odieuses qui  m’étaient faites, j’ai su conserver ma bonne humeur, si bien que mon optimisme est désormais invincible, que, dussé-je être précipité dans le shéol, j’y installerais le bonheur. » (p 7). Et un petit passage sur Jean Genet : Hier, cascade de catastrophes. Monique Lange en noir, moi en noir, je lui dis : -Pourquoi sommes-nous en deuil ? Elle s’attriste et m’apprend que le funambule qu’aimait Jean Genet et qui s’est cassé la jambe, il y a un an et plus, s’est suicidé. Violette Leduc présente éclate en sanglots : - Jean est au désespoir. Il a prié. Monique partie, Violette renchérit : -Quelle série ! La semaine dernière, on a tué dans sa chambre le meilleur ami de Maurice Sachs, garçon le plus charmant qui soit et le moins fait pour être étranglé. » (p42). Paris : NRF coll blanche, 1971, 152p, 118x185.

Journaliers XVII, Mai-août, Gémonies. Paris : NRF Coll Blanche, 1972, 112p, 118x185.

Journalier XVIII, Août 64 – Fév 65, Paulo minus ab angelis. Paris : NRF Coll Blanche, 1973, 288p, 118x185.

Journalier XIX, février-septembre 1965, Un second soleil. Victime des brutalités de son beau-père, Marc est à l’hôpital, pour deux ans ! Cela rapproche visiblement Marcel, le parrain, et Elise. Mais Marcel passe son temps à faire les comptes de ses cadeaux à Céline (p 185 pour le résumé). Il aime Castor, et vit un amour passionnel et platonique avec un bel hétéro de Cherbourg, Jean Claude. Quelques notes sur la sortie  Des Juifs de Peyrefitte (p 226) qui le maltraite. Quelques notes aussi sur le bordel de garçons qu’il fréquentait « Le Musée Grévin », tenu par Mme Made et la chambre 6 qui lui est habituelle. (p 223,226 , 264). Et sur un de ses amants, Serge,  braqueur, enfermé à la prison de Vannes (p 161). « Elise couche à l’étage au-dessous du mien dans une soie fleurie, de toutes les couleurs, moi dans de la dentelle, je veux dire dans des draps de grosse toile déchirée, mais de nous deux, c’est moi qui dors le mieux. » (p 118). « Pour mon compte, je renonce à prendre part à quoi que ce soit sérieusement, excepté l’amour. » (p 253). « J’ai aimé l’homme par-dessus tout, mais le grand respect et la passion que m’inspire l’espèce ne résistent pas à la répugnance que j’éprouve à respirer l’haleine de la plupart. » (p 286). Référence de lecture : Paris, Gallimard, NRF coll blanche, 1973, 312p, 118x185.

Journalier XX, Février-septembre 1965, Jeux de Miroirs. Paris : NRF Coll Blanche, 1973, 312p, 118x185.

Journalier XXI, 26 Juillet 1966 – 20 Février 1967, Orfèvre et sorcier ou invraisemblable et vrai. Paris : NRF Coll Blanche, 1975, 288p, 118x185.

Journalier XXII, Février 1967 – Juillet 1968, Parousie. Paris : NRF Coll Blanche, 1975, 368p, 118x185.

Journalier XXIII, Juillet 1968 – juillet 1969, Souffrir et être méprisé. Paris : NRF Coll Blanche, 1976, 176p, 118x185.

Journalier XXIV, Août 1969 – octobre 1970, Une Gifle de bonheur. Paris : NRF Coll Blanche, 1977, 176p, 118x185.

Journalier XXV, oct. 70-sept. 71, La Mort d’Elise. Du grand Jouhandeau. « Un trait encore du caractère de Jean Paulhan qui est suggestif. Quand, en I937, il a lu mon petit traité  De l’abjection, apprit-il que j’étais homosexuel, j’ai été bouleversé par l’étonnement dont il fit preuve. Il ne me cachait pas en même temps à quel point je le scandalisais. Or je ne peux pas ne pas me souvenir que dix ans plus tôt, en 1927, il m’avait compromis aux yeux de ma concierge, de mon quartier et dans le restaurant où j’avais mes habitudes : il s’était présenté chez moi, boulevard de Grenelle, à midi, une badine à la main. Sa façon de se tortiller, l’afféterie, les affectations de ses gestes, de sa démarche sautillante, sa voix de tête, son faux air de Montesquiou ne semblaient laisser aucun doute sur ses mœurs, si bien que j’avais beau paraître normal, tous ceux qui nous avaient vus ensemble ce jour-là n’ont pu s’empêcher de me regarder ensuite comme suspect. » (p38) « j’ai passé quarante-deux ans en tête-à-tête sans intimité avec un monstre.(…)Il est curieux de constater que toute sa vie elle s’est entourée d’homosexuels. En moi seul l’homosexualité l’autorisait à tout me prendre, à ne rien me donner (…) Le sordide l’intéressait pour s’étonner, sans s’y attarder. Le jaillissement de la merde hors de notre corps la fascinait, comme un spectacle invraisemblable. »(p61) « Oui, dût saint Paul se récrier, je soutiens mordicus qu’on peut être homosexuel et le plus juste, le plus digne, le plus fier des hommes » (p160). Paris : NRF Coll Blanche, 1978, 192p, 118x185.

Journalier XXVI, fin 1971-72, Nunc Dimitis.   Avant de faire cette bibliothèque, je ne connaissais même pas Marcel Jouhandeau. C'est beau. L'amour de ce vieillard pour son petit-fils d'adoption, ses souvenirs d'amours homosexuelles, sa haine de sa femme morte, son regard sur la mort qui vient "le humer". C'est beau. Paris : NRF Coll Blanche, 1978, 152p, 118x185.

Journalier XXVII, août 72-déc. 73, Du Singulier à l’éternel. Paris : NRF Coll Blanche, 1981, 184p, 118x185.

Journalier XXVIII, Décembre 1973 – Noël 1974, Dans l’épouvante et le sourire aux lèvres. Paris : NRF Coll Blanche, 1982, 208p, 118x185.

Œuvres :

La Jeunesse de Théophile. Paris : NRF Coll Blanche, 1921, 244p 118x185. Les Pincengrains. Paris : NRF Coll Blanche, 1924, 118x185. Monsieur Godeau intime. Paris : NRF Coll Blanche, 1926, 328p, 140x205. Prudence Hautechaume. Paris : NRF Coll Blanche,, 1927, 224p, 118x185. idem dans la coll L’Imaginaire, N°56, 224p, 125x190. Opales. Paris : NRF Coll Blanche, 1928, 224p, 140x205. Astaroth, Contes d’Enfer II. Paris : NRF Coll Blanche, 1929, nouvelle édition en 1960, 252p, 118x185. Le Journal du coiffeur. Des petites histoires très début du XXième siècle sur Cheminadour, et les libertés sexuelles de ses humbles habitants, leurs façons de voir la mort, etc... Je n'ai pas eu autant de plaisirs que d'habitude à cette lecture, le texte est parfois dense, sinon démodé,  mais Barberine ou le cache pot sauve un peu tout. J'ai peu relevé de passages notables, juste celui-ci : "-Tiens! dit le père. Le petit va donc chez les Kraquelin ? - En effet. - Il nous rapportera des puces. - Ou de la dévotion. -Qu'est-ce qui démange le plus ? " (p 96). (référence, édition de 1960, 249p). 11 02 2004. Paris : NRF Coll Blanche, 1931, 240p, 118x185. L’Amateur d’imprudence. Paris : NRF Coll Blanche, 1932, 222p, 118x185. Tite-le-long. Paris : NRF Coll Blanche, 1932, 224p, 118x185. Binche-Anna. Paris : NRF Coll Blanche, 1933, 252p, 118x185. Monsieur Godeau marié. Paris : NRF Coll Blanche, 1933, 256p, 118x185. Cheminadour. Paris : NRF Coll Blanche, 1934, édition définitive en 1967, 304p, 140x205. idem en coll relié Soleil, 392p, 140x205. Images de Paris. Paris : NRF Coll Blanche, 1934, 160p, 118x185. Algèbre des valeurs morales. Paris : NRF Coll Blanche, 1935, 240p, 118x185. Le Saladier. Paris : NRF Coll Blanche, 1936, 224p, 118x185. Le jardin de Courdoue ou endymion endormi. Paris : NRF Coll Blanche, 1938, 224p, 118x185. De l’Abjection. Paris : NRF édition originales anonyme sous le titre l’Abjection, 1939, nouvelle édition en 1951, coll Métamorphoses, 160p, 140x190. L’Arbre de visages ; Cheminadour III. Paris : NRF Coll Blanche, 1941, 224p, 118x185. Triptyque. Paris : NRF Coll Blanche, 1942, 232p, 140x205. L’Oncle Henri. Paris, NRF hors série, 1943, 3213 ex dont 3000 sur papier de châtaignier, 128p, couv ill, 118x185. Animaux familiers. Paris : NRF Coll Blanche,  1947, 160p, 118x185. Annotations en marge de la Genèse. Paris : NRF tirages restreints, 1947, 96p, 115x185. Essai sur soi-même. Paris : NRF Coll Blanche, 1947, 276p, 118x185. Don Juan. Paris : NRF tirages restreints, 1948, 88p, 190x280.

Mémorial. I. Le livre de mon père et de ma mère. Un livre qui va faire plaisir à ceux qui aiment Jouhandeau, qui évoque ici ses parents, et à ceux  qui comme lui ont un père boucher ; et puis sans doute pas beaucoup aux autres. Petits souvenirs de jeunesse : " Fernand Desfougères surtout me troublait, quand, se mêlant au cantique des choses, lui échappaient certains mots majestueux, comme l'on n'en prononce pas tous les jours et qui me semblaient les plus beaux du monde, par exemple l'un d'eux : " l'immensité ", "les monts ", " la plaine", "la voix des chênes". La volupté de mon ouïe alors à celle de mon regard conjuguée, accordée, les arbres, comme de grandes orgues bruissaient, accompagnant le chant du garçon qui, de peur de me voir tomber si je m'assoupissais, prenait régulièrement ma tête sous son bras et me berçait ; gris un peu tous les deux, nous nous serrions l'un contre l'autre et la blouse à laquelle ma petite joue s'appuyait avait beau sentir le suint, je n'étais sensible qu'à la musique de ce retour. "(p73 &74). "En déclarant la guerre au père, on prend surtout fait et cause pour la mère, dont la part est les larmes. On prend parti pour les larmes et qu'y a-t-il de plus romanesque, de plus chevaleresque, quelle attitude est plus propre à séduire un jeune homme que d'envelopper de son bras déjà protecteur, de prendre sous sa garde généreuse, ostensiblement, tendrement, non sans danger, quelquefois avec insolence et jusqu'à la provocation, en face du mari qui la trompe et la brutalise, une femme et sa mère ?"(p98) Référence de lecture : NRF coll blanche, 1948, 192p, 118x185.

Ménagerie domestique, scène de la vie conjugale, I. Paris : NRF Coll Blanche, 1948, 224p, 118x185.

La Ferme en folie. Paris : NRF Tirages restreints, 1950, 68p sous couv ill, 115x165. Un Monde. Paris : NRF Coll Blanche, 1950, 272p, 118x185. Eloge de la volupté. Paris : NRF Coll Blanche, 1951, 136p, 140x190. Mémorial II. Le Fils du boucher. Paris : NRF Coll Blanche, 1951, 216p, 118x185. Portraits de famille. Paris : NRF Tirages restreints, 1951, 224p, 115x165. Mémorial III. La paroisse du temps jadis. Paris : NRF Coll Blanche, 1952, 208p, 118x185. Mémorial IV. Apprentis et garçons. Paris : NRF Coll Blanche, 1953, 168p, 118x185. Dernières années et mort de Véronique. Paris : NRF Tirages restreints, 1953, 148p, 165x105. Ana de Madame d’Apremont. Asperimontisana. Paris : NRF Coll Blanche, 1954, 236p, 118x185. Confidences. Paris : NRF tirages restreints, 1954, 132p, 115x185. Contes d’enfer. Paris : NRF Coll Blanche, 1955, 224p, 118x185. Du Pur amour. Paris : NRF Coll Blanche, 1955, nouvelle édition augmentée de trois parties inédites en 1969, 568p, 140x205. le même ouvrage, 568p, 145x215, NRF tirages restreints. Mémorial V. Le Langage de la tribu. Paris : NRF Coll Blanche, 1955, 268p, 118x185. Jaunisse, suivi de Elisaeana, chronique. Paris : NRF Coll Blanche, 1956, 216p, 118x185. Nouvelles images de Paris, suivi de Remarques sur les images. Paris : NRF Coll Blanche, 19565, 144p, 118x185. Carnets de l’écrivain. Paris : NRF Coll Blanche, 1957, 368p, 140x205. Mémorial VI. Les chemins de l’adolescence. Paris : NRF Coll Blanche, 1958, 176p, 118x185. Réflexion sur la vie et le bonheur. Paris : NRF Coll Blanche, 1958, 264p, 118x185. L ‘Eternel procès. Paris : NRF Coll Blanche, 1959, 288p, 118x185. Cocu, pendu et content. Paris : NRF Coll Blanche, 1960, 232p, 118x185. L’Ecole des filles. Paris : NRF Coll Blanche, 1960, 282p, 140x205.   Animalerie. Paris : NRF Coll Blanche, 1961, 184p, 118x185.

Chroniques maritales (précédé de) Elise. Je suis de plus en plus fou de Jouhandeau. Plus je rentre dans son intimité, dans cette sorte de calvaire qu’il s’est choisi en restant en couple avec Elise, plus je l’aime. Je ne supporte pourtant pas souvent les curailleries d’auteur, mais même son sens de Dieu et du catholicisme ne me dérange pas. Je ne sais pas si son expérience d’homosexuel marié a une portée universelle, ou si j'ose distinguer sous les traits d’Elise quelques travers de mon mari, ou si je m'attribue sa patience, mais je fonds au plaisir de cette lecture. Dans les Chroniques maritales, publiées de 1935 à 1938, la clef est cependant cachée : il ne fait pas allusion à son homosexualité de façon précise. A peine page 421, “s’il accorde : “elle a ses travers”, il complète : “et toi tes vices” avant de conclure : “et de vous deux, quel est le plus mal partagé ?”. Et si l’on a lu la suite de sa vie avant, (dans ses journaliers), il y a plein de situations qui vous laisseront morts de rire ... comme ses préparatifs du voyage à Guéret ( Chaminadour dans son oeuvre ) : “Jamais un pékinois, par exemple, ni un Yorkshire ne s’étaient promenés en liberté à Chaminadour, et plus l’espèce en était belle et l’individu exceptionnel, plus ils risquaient d’y paraître monstrueux, apocalyptiques, échappés de quelque Tartare. Nulle part l’exotisme n’étant plus déplacé qu’au village ; il ne fallait à aucun prix nous y montrer ornés de ces gargouilles, de ces colifichets de prix, mais par un procédé propre aux femmes et un peu plus à Elise qu’à aucune autre, elle avait cru, en me lanternant, en me berçant, me berner, arriver au dernier moment à me faire embarquer, avec nous, contre mon gré, son chenil .(...) Nous partîmes sans eux. Bien m’en avait pris. Dans les faubourgs, on nous aurait poursuivis à coup de pierres .”(p255). Ou comme cette scène très intime : “ Je me souviens par exemple du pou de Tchang-Tseau au début de notre mariage. Sans lui, je ne me serais jamais si bien exploré moi-même qu’elle a fait et je n’ai connu vraiment l’intimité avec une femme que grâce à lui, le jour qu’Elise me pris tout nu sur ses genoux pour me tondre comme un mouton, m’éclairant jusque dans mes replis avec une bougie qu’elle promenait autour de mon corps. O sa lente inspection de mes aisselles, de ma poitrine, de mon nombril, de la peau de mes testicules tendue entre ses doigts comme un tambour, ses stations prolongées le long de mes cuisses , entre mes fesses et le passage du rasoir autour du trou de mon cul : la chute enfin dans le corbillon d’un bouquet de poils blonds où le pou se cachait et qu’elle brûla, en me livrant d’un seul coup, en même temps qu’elle me délivrait de lui et de ses repaires, à une nudité nouvelle et au désert de l’isolement. “ (p151). Référence de lecture : édition Livre de poche, 1964. Paris : NRF Coll Blanche, 1962 l’édition originale de Chroniques Maritales est de 1938, 380p, 140x205. Idem, NRF coll Soleil relié toile, 380p, 140x205. Trois crimes rituels. Paris : NRF Coll Blanche, 1962, 96p, 118x185. Descente aux enfers. Paris : NRF Coll Blanche, 1963, 150p, 118x185. Chronique d’une passion. Paris : NRF Coll Blanche, 1964, 232p, 118x185. idem, L’Imaginaire N°156, 238p, 125x190. Divertissements. Paris : NRF Coll Blanche, 1965, 164p, 118x185. Ma classe de sixième. Paris : NRF Coll Blanche, 1966, 144p, 118x185. Léonora ou les dangers de la vertu. Paris : NRF Coll Le Manteau d’Arlequin, 1969, 108p, 110x165. Olympias. Antistia. Tout ou rien. Paris : NRF Le Manteau d’Arlequin, 1970, 128p, 110x165. Une adolescence. Suite à l’Ecole des filles. Paris : NRF Coll Blanche, 1971, 208p, 140x205. Lettres d’une mère à son fils. Paris : NRF Coll Blanche, 1971, 608p, 140x205. Azaël. Paris : NRF Coll Blanche, 1972, 112p, 118x185.

Mémorial VII (1908-1928). Bon an mal an. intéressante histoire d’un adolescent qui se découvre homo à Paris autour de la grande guerre. Marcel avant son mariage. Un style toutefois moins naturel que dans ses journaux. On joue la pédale cachée pendant guerre (p 145), on amène Max Jacob à Guéret, p 185, et qui y dague tout le monde, et on se défend d’antisémitisme p 189 et suivantes. On découvre Cocteau, venu le consoler. Mais Marcel reste Marcel : « être écrivain c’est d’abord se préférer aux autres. On n’y peut rien. Il y a un choix irritant à faire, et quand on a décidé d’écrire, il ne faut plus se laisser intimider par rien. » (p 173). Référence de lecture : Galimard, NRF coll blanche, 1972, 280p, 118x185. Journal sous l’occupation suivi de La Courbe de nos angoisses. Paris : NRF Coll Blanche, 1980, 400p, 140x205. Bréviaire. Portrait de Don Juan. Amours. Paris : NRF Coll Blanche, 1981, 160p, 140x205.

Portraits. Regrettons que Marcel fut une pédale de droite anti-Front populaire et que, par haine de Maurice Sachs, il ait même commis des articles antisémites dans l'Action française, (ici, il regrette). Mais toujours de très belles lignes sur Cingria, Cocteau, Genet, Green, Montherlant, Colette,...

Référence de lecture : Ed. Jacques Antoine, 1988.                                                 

Le Voyage secret.   Un très beau petit texte sur la gêne de soi, la honte de son propre corps, quand la vieillesse a toujours le désir d'un beau mâle. Référence de lecture : Ed. Arléa, 1988.

Galande. Essai sur moi-même. Le Livre de mon père et de ma mère. L'école des filles. Cocu, pendu et content. monsieur Godeau intime. l'Imposteur. le Voyage secret. Les Argaunautes. Théâtre sans spectacle. Binche-Ana. Saint Philippe Neri. L'oncle Henri. Etre inimitable, dans la revue Ecrits de Paris. Prudence Hautechaume. Le journal du Coiffeur. Tite-Le-Long.

livres à vendre de Jouhandeau

Livres en vente dans la bouquinerie :

Explication de l'état : moyen est un état normal de livre d'occasion.

- ou + indique un moins bon ou un meilleur état.