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Ma dernière intervention sur cette page date du 1 juillet 2007 | ||
YEHOSHUA, Avraham. L'Amant. Calmann-Lévy, 1979. |
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YSSER, Marie-Pier. J'Inventais ma vie. L'enfance de Bambi, la célèbre Diva du Carrousel, qui fini avec les palmes académiques... Des mémoires très intéressantes pour deux raisons : son témoignage de petit garçon qui se sent femme et qui veut le devenir alors qu'il vit dans un milieu très hostile : un petit village d'Algérie pendant la guerre d'indépendance.- C' est le second intérêt de ce livre : la guerre, le milieu des pieds-noirs, Alger et les truands qui profitent de cette période d'anarchie et dont un, Serge, est son amant.- Son enfance dans ce petit village, mélangé, mais dont le cancan est à la base de la structure sociale et qui finira par l'exclure : "Parler était une faiblesse. Me taire, me taire, fuir dans l'anonymat d'Alger" (p 118). Sa mère, veuve, qui l'accepte malgré cela, malgré ses autres malheurs. Lui et ses envies, sa force d'être enfin femme. le Milieu homo d'Alger (p 144, avec Grosse Mouche, patron du Chasse-Mouches, qui en fait une serveuse très aguichante), l'amour ou la haine des arabes, De Gaule -Serge rate son attentat contre lui, ému par le "Je vous ai compris" si célèbre ( p 181)-, Massus... Je regretterai que le style soit juste "trop bien", trop prof sans doute, et qu'il y manque une vibration à la hauteur des faits. Quant à la couverture, quel dommage d'en avoir fait une si moche qui détournera sans doute le lecteur pressé !. Un peu d'extraits, mais le style ne m'a pas fait "sortir" des moments forts d'écriture : Après un petit voyage à Alger où il rencontre Serge (en 1958) : "C'était à moi d'agir, de saisir toutes les occasions pour atteindre mon but. Déjà je comptabilisais les baisers de Monsieur Pancrazzi, de la soeur musulmane, comme des obstacles franchis. Le baiser de Serge, c'était la promesse de la vie. Oui, dès le lundi suivant, je franchirais un degré de plus." (p 99). Et puis sa mère les découvre tous les deux couchés : " C'est cela que je ne pouvais admettre. J'aurais cent fois préféré des reproches, des invectives, j'aurais pris plaisir à répondre avec cynisme. Mais son chagrin muet était sans riposte et m'asphyxiait. Il me sembla qu'elle aurait préféré ma mort. C'était bien réciproque. Nous restâmes ainsi quelques instants. Long silence pesant de l'incertitude. Puis elle s'approcha timidement de moi et, sans rien dire, dans un geste qui lui était familier, elle prit ma tête entre ses mains et l'abaissa jusqu'à sa bouche, m'embrassa au front comme d'habitude, mais cette fois elle pleurait, comme le jour de la mort de mon père. Cet épanchement me donna un haut-le-cœur. Je ne pus m'empêcher de me redresser et de me reculer vivement. Frappée de mon réflexe de répulsion, elle fit un pas en arrière et me regarda, étonnée. Qu'a-t-elle pensé? Et si elle ne s'est pas expliqué mon geste sur le moment, est-il possible qu'elle ne lui ait jamais trouvé d'excuse? Nous n'avons plus jamais reparlé de cela, et voilà ce qui me tourmente aujourd'hui. Maman!" (p 139). Et sur l'aveuglement des pieds-noirs qui pensaient "aimer" les algérien : "Albe, je ne sais s'il parlait sincèrement, déclara au détour d'une phrase, "mon mari est intégré"et, satisfait et se tournant vers son ami, il lui demanda : "Alain, tu es intégré, oui ou non ? Intégré...in-té-gré... Je t'ai expliqué ce que c'était l'autre jour, tu te souviens ? " Ali-Alain prit son air conciliant : " Ah ! oui ! Intégré, intégré..." il était rare qu'il en dise autant. Peut-être, en effet, "se débloquait-il", comme le prétendait Albe. A table, personne ne broncha. Moi, je me souvins que la veille, Albe avait amené son ami au Chasse-Mouches pour le faire évoluer dans les milieux extra-familiaux. Les voyant entrer, Grosse-Mouche m'avait dit : "Regarde la Gide qui s'amène avec son bicot. Je ne veut pas de ça chez moi ! Elle va me faire perdre ma clientèle. J'aime bien les Bicots, mais j'en fais des amants, pas des clients". Ce n'était qu'un mouvement d'humeur qui resta sans effet, mais je me dis qu'Ali-Alain était entièrement imposé par la force d'Albe, et qu'Albe se trompait, qu'il ne voyait pas nettement la situation de son ami." (p 197)... Tant de haines et tant de violences aveugles, comment excuser cette ignoble guerre. Je note encore que la fin est remplie de rêves. Il y a peu à France Inter, une intervenante disait que pour se rappeler de ses rêves, il suffit de boire un verre d'eau en se réveillant... Drôle, c'est exactement ce qu'elle fait à chaque fois ! L'assassinat de Serge précipite son départ pour Paris... qui clôt ce livre, jusqu'au tome 2 ?. (20 1 2004). Paris : Editions Osmondes, 2003, 238p. On peut compléter ces mémoires par celles de Coccinelle, et celles de Marie-France. Petit e-mail de précisions d' Hélène Hazéra, qu'elle me permets de publier, (7 Avril 2004) :
En fait c'est plus compliqué que ça. Marie Pierre qui est de Bordj Menaiel
n'était pas en Algérie lors des dernières années de la colonisation. Elle
était déjà à Paris. C'est à Paris qu'elle s'est "réalisée", qu'elle est
devenue "Bambi".
Elle a transposé ce parcours dans l'Alger des derniers moment de la république
française. Les personnages ont des clefs, comme elle m'a dit à l'antenne, mais
certains sont bricolés de ci de ça. Le beau Serge qui devient un monstre a
existé, mais il n'était pas parachutiste et elle l'a connu en France. Bref
c'est un roman.
Par contre elle a effectivement croisé des gens qui complotaient de tuer de
Gaulle lors de son passage à Alger.
Pour moi le plus intéressant c'est cette prouesse technique autour de ce "je"
qui n'est pas sexué, et ce parallélisme entre le personnage qui se trouve et
l'Algérie en train d'obtenir son indépendance.
Voilà tu sais tout, Hélène
Pour avoir vu Bambi aux Université d'Eté de Marseille, je garde un souvenir charmant de cette femme qui sait si bien raconter sa vie. Elle avoue avoir beaucoup romancé ses souvenirs. Les passionnés pourront trouver les vidéos faites sur place sans doute. (22 6 2007) |
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YOSHIMOTO, Banana. Kitchen. Gallimard, 1994. |
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YOURCENAR, Marguerite, Marguerite de Crayancour. (1903, Bruxelles-1987). L'élection de cette première académicienne française nous valut cette réplique : "Enfin quelqu'un qui aime les femmes à l'Académie !". Il ne faut pas louper Les Mémoires d’Hadrien, qui romance les amours d’Antinoüs et de l’empereur Adrien. Suivant qu’on est Peyrefitte ou Yourcenar, on mettra un H ou pas. Romans et nouvelles : Nouvelles orientales. Paris, NRF coll blanche, 1938, révisée en 63, 192p, 118x185. Revu et augmenté en 78 dans la coll l’Imaginaire N° 31, 154p, 125x190. Le coup de grâce. Paris, NRF coll blanche, 1939, 172p, 118x185. Alexis ou le traité du vain combat. – Le coup de grâce. Gallimard coll Blanche, 1971, 256p, 140x205. La Nouvelle Eurydice. Grasset , 1931. Dernier du rêve. Gallimard coll blanche, version définitive1971, 208p, 140x205. Idem dans la coll L’Imaginaire N°100, 24p, 125x190. Mémoires d’Hadrien. Paris : NRF nouvelle édition revue et corrigée, 1971, 360p, 70p hors texte, couv décorée, 52 ill, rel toile, 165x235. Idem en coll blanche, nouvelle édition en 1977, 360p, 140x205. Pour ceux qui aiment le personnage d'Hadrien, sa prise du pouvoir est aussi évoquée dans Mourir a Selinonte, François Fontaine, Pairs : Julliard, 1984, 273p. L’Oeuvre au noir. Paris : Gallimard NRF coll blanche, 1968, 344p, 140x205. idem, coll Soleil, relié toile. Anna, soror. Présentée comme une oeuvre majeure dans les écrits de jeunesse de Marguerite Yourcenar, cette pâlotte histoire d'inceste dans un Moyen Age d'opérette aurait mérité plus que les corrections grammaticales, syntaxiques ou stylistiques dont elle s'explique (p.151), pour moi, une mise au panier aurait aussi bien fait l'affaire. Gallimard NRF Hors série, 1981, 168p, 105x190. Comme l’eau qui coule ; Anna Soror ; Un Homme obscur ; Une Belle matinée. Gallimard NRF coll blanche, 1982, 276p, 140x205. Un Homme obscur ; Une Belle matinée. Gallimard NRF hors série, 1985, 248p, 105x195. Denier du rêve. L’Imaginaire, Gallimard, 1985,205p. Œuvres romanesque. Bibliothèque La Pléiade, N° 303, 1982, 1280p, 105x170. Essai et Autobiographie : Pindare. Grasset, 1932. Les Songes et les sorts. Sous bénéfice d’inventaire. Gallimard NRF, 1962, nouvelle édition en 1978, 240p, 140x205 .Le Labyrinthe du Monde, I : Souvenirs pieux. Gallimard NRF coll blanche, 1974, 312p, 140x205. Idem coll Soleil, relié toile. Le Labyrinthe du Monde, II : Archives du Nord. Gallimard NRF coll blanche, 1977, 384p, 140x205. Idem, coll Soleil, relié toile. Mishima ou la vision du vide. Gallimard NRF coll blanche, 1980, 128p. Le Temps, ce grand sculpteur. Gallimard NRF coll blanche, 1983, 248p, 140x205. Discours de réception de M. Y. à l’Académie Royale belge de Langue et de Littérature française, précédé du discours de bienvenue de Carlo Bronne. Gallimard NRF coll blanche, 1971, 68p, 118x185. Discours de réception à l’Académie française de Mme M. Y. et réponse de M. J. D’Ormesson. Gallimard nRF coll blanche, 1981, 88p, 118x185. Théâtre : Théâtre I : Rendre à César ; La Petite sirène ; Le Dialogue dans le marécage. Gallimard NRF coll blanche, 1971, 208p, 140x205. Théâtre II : Electre ou la chute des masques ; Le Mystère d’Alceste ; Qui n’a pas son Minotaure ?. Gallimard NRF coll blanche, 1971, 236p, 140x205. Poèmes et Poèmes en prose : Feux. Gallimard NRF coll blanche, 1975, 224p, 140x205. Les Charités d’Alcippe. Nouvelle édition, Gallimard NRF coll Hors série, 1984, 96p, 165x215. Traductions : Virginia Woolf : Les Vagues. Stock, 1974. Henry James : Ce que Maisie savait. Laffont, 1947. Présentation critique de Constantin Cavafy, suivie d’une traduction intégrales des Poèmes par M.Y. et Dimaras. Paris, Gallimard NRF coll blanche, 1958, 296p, 118x185. Fleuve profond, sombre rivière, « Negro Spirituals ». Gallimard coll blanche, 1964, 286p, 140x205. Présentation critique d’Hortense Flexner. Suivie d’un choix de Poèmes. Gallimard, NRF Hors série, 1969, bilingue, 124p, 170x195. La Couronne et la Lyre, présentation critique et traductions d’un choix de poètes grecs. Gallimard NRF coll blanche, 1979, 488p, 140x205. James Baldwin : Le coin des “Amen”. Gallimard, 1983. Yukio Mishima : Cinq nô modernes. Gallimard, 1984. Blues et Gospels ; images réunies par Jerry Wilson. Gallimard NRF Hors série luxe, 1984, 184p, sous couv ill, cartonné, 121ill, 208x270. Enfants : Comment Wang-Fô fut sauvé. Enfantillages–Gallimard. Notre dame des Hirondelles. Enfantillages-Gallimard. Les yeux ouverts. Lettres à ses amis et quelques autres. Le tour de la prison. La couronne et la lyre |
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