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MONTHERLANT

 

Le Bouquiniste en tornade

 
Ma dernière intervention sur cette page date du 1 Janvier 2004

MONTHERLANT, Henry de (1896-1972). Je l'ai découvert en lisant sa correspondance avec Roger Peyrefitte qui décrit Montherlant comme un grand pédophile, hélas ! Le désintérêt actuel ne doit pas faire oublier son immense succès de son vivant. La ville dont le prince est un enfant, est un chef d'oeuvre.

Petit mail reçu le 11 Juillet 2004 : " Je souhaite réagir aux propos de M. Roger Peyrefitte qui affirmait que  Montherlant était "un grand pédophile". Ceci est faux! Si l'on s'intéresse à sa biographie, on se rend compte que des ouvrages mettant en scène des amours adolescentes entre deux garçons, comme La Ville dont le prince est un enfant, relatent ses propres expériences aux collège de Neuilly durant sa jeunesse, où il prend ici le personnage de Sevrais comme alias. De plus, ces deux jeunes gens sont âgés de 16 et  de 14 ans, l'age des premiers émois amoureux. Il n'est nullement  question de perversion sexuelle, de rapports entre adultes et enfants etc... Je vous arrête tout de suite.  Mes meilleures salutations"  Michael C. Ma réponse : des recherches sérieuses pourraient sans doute être faîtes pour infirmer les accusassions assez précises de Peyrefitte (quand il parle par exemple de la femme seule avec deux enfants aidée par tous les deux), après tout il doit y avoir encore des témoins vivants.... Ou peut-être des témoignages écrits, je cherche, je lis... Mais vu sa position il lui aurait été difficile d'écrire sur ses véritables amours, infiniment condamnables, si l'on en croit toujours Peyrefitte, qui y trouve aussi l'excuse de ses liens avec Vichy qui le "tenait" ainsi. (30 7 2004)

Les Garçons. Ed intégrale, Paris : Gallimard, 1973, 250p.

Deuxième olympique. Les Onze devant la porte dorée.  Cette apologie du stade a l'excuse d'une certaine jeunesse pour des poèmes à mourir de ridicule : « Sous la peau fine des souliers de course je vois bouger les doigts de ses pieds » (p.81). « Dans mes bras, foulée de deux mètres, et les quatre litres de capacité vitale! » (p.58). Mais on sent le côté facho qui plaira tant aux pétainistes. « Mais je dis : « béni soit ce pain que le sang des nôtres a peut-être fait germer » » (p.61) ou dans cette étrange apologie de la force païenne : « Ou bien encore, surtout depuis 1900 ans, ils disent que souffrir, c'est comme les maladies nerveuses, c'est tout ce qu'il y a de distingué, et tu es un butor si tu ne souffres pas... Ta liberté leur fera mal et horreur. Ce sont des malades et ils cherchent partout des malades pour ne plus se sentir seuls, comme ces invertis qui ne feuillettent l'histoire que pour se créer une famille avec des accusés [cette bibliothèque?]. Ils voudront aussi que tu te noies dans le purin de chien où ils se noient... Mais tiens bon. Comme le Christ qu'elle s'est choisi, si l'humanité est crucifiée, c'est qu'elle le veut bien. Et tu peux toujours lui crier, comme avec bon sens les pharisiens « tu n'as qu'à descendre de ta croix » » (p.47). Référence de lecture : Grasset, 1924.

Paysage des Olympiques / photos de Karel Egermeier. Le gouvernement de Vichy a essayé d'utiliser Montherlant pour favoriser en France une esthétique fasciste, avec goût du sport et des corps virils. ( Dieu sait si cette homo-érotisation, auquel nous ne sommes pas tous insensibles, nous est toujours reprochée ! ). Montherlant se défila autant que possible, et peut-être aussi comme le dit Peyrefitte, par peur que ses goûts, par trop "enfantiles", ne soient découverts. C'est en tout cas un très bel ouvrage avec des photos qui ne laissent pas de doute. Paris, Grasset, 1940, 48p, 80 photos.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Moustique.  C'est un court ouvrage édité après sa mort où il décrit ses amours avec un petit marseillais « cacou » qu'il entraîne dans ses voyages.

Les Jeunes filles. Le démon du bien. Encore un instant de bonheur. Malatesta. Le Songe. Service inutile. Tous feux éteints. Port Royal. Thrasylle. La Rose des sables. Fils de personne. Aux fontaines du désir. L'histoire d'amour de la rose des sables. La Vie en forme de proue. Celles qu'on prend dans ses bras. L'école des femmes.

Correspondances :

Correspondance avec Roger Peyrefitte.  Un ouvrage très intéressant sur la vie gay d'avant-guerre et ses cinémas, et sur l'attitude des français au début de l'occupation. Laffont, 1983. Lettres à Michel de Saint Pierre

Etudes :

Montherlant le séparé / Philippe de St Robert. Montherlant ou la relève du soir, par Philippe de Saint-Robert. Montherlant par lui-même. Les critiques de notre temps et Montherlant.

Montherlant « homme libre » / par Michel Mohrt.   Il est toujours intéressant de lire ce qui a pu être publié sur Montherlant pendant les années de guerre, alors qu'il était courtisé par le régime pétainiste et que ses mœurs ne lui permettaient pas une grande liberté d'écriture. Par contre, cet essai qui analyse l'auteur à travers ses personnages, quand on connaît la phobie qu'avait Henry de Montherlant de passer pour pédophile, a dû le faire hurler. Tous les exemples sont des exemples gays, on parle même de « dossiers chez les mœurs » (p.132) ! P.202, on peut être surpris de l'annonce de la mort future de Montherlant, l'auteur pense que sa seule mort possible sera le suicide... Ce fut vrai en 1972. NRF, 1943.

voir aussi : CHANCEL, Jacques. Radioscopie. Vol.1 : Montherlant

 

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