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- PEYREFITTE, Roger - | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
PEYREFITTE, Roger (1907-6.11.2000). C'est étrange de redécouvrir aussi tard cet écrivain qui représentait, quand j'étais jeune, tout ce que nous haïssions : une vieille folle de droite, une "arcadienne" disions-nous, la caricature de la pédale repoussoir. A lire quelques-uns de ses livres pour cette bibliothèque, je suis bien obligé de lui donner sa vraie place, et nous lui devons beaucoup, surtout à la période où il a « sévit », l’après guerre, où l’homosexualité était particulièrement mise de côté. Rappelons-nous que De Gaule n’avait pas aboli les lois homophobes de Pétain ! Il a écrit avec Les Amitiés particulières le premier roman gay à très grand tirage de cette période. Il a créé la première grosse association homophile, "Arcadie". Il a financé les premières boîtes de la rue Ste Anne avec son ami-amant Alain-Philippe Malagnac qui fut même un moment producteur de Sylvie Vartan, avant de ruiner totalement notre célèbre collectionneur de pièces érotiques. Il a fait découvrir et conserver les photos du Baron von Gloeden. Ses traductions grecques et latines sont érudites, il a quelques pages sur ses contemporains qui sont à mourir de rire, même s’il a une plume de vipère... Et dans toutes ses préfaces, il se fait un ardent défenseur de l'homosexualité. Même s’il faut bien avouer qu’il fait parti d’un autre monde, de ces folles excessives, solitaires et adophiles, mais qui ont tourné à l’insignifiance par l’excès de leurs critiques… Comme pour Montherlant, les grands tirages qu'il a connus et le relatif désintérêt actuel font que ses romans se trouvent très facilement d'occasion. Nombreux ouvrages à pas cher du tout à la B.H. Six couvertures des Amitiés particulières : Jean Vigneau, 1946 on trouve aussi 1945, 442p. Flammarion, 1951, 442p. J’ai lu, 1958, 441p ; 1969, avec son amant Alain Philippe, photo tirée du film, 435p ; 1972, 435p ; 1977, 435p ; Le livre de poche, 1978, 443p.
Voici ce que deux signatures de Roger Peyrefitte, authentique pour celle de droite, je mets peut-être un peu des doutes sur celle de gauche, mais quelqu'un pourra peut être me la confirmer ? (27 02 03). Petites précisions d'un internaute ayant connu R.P. :" Les signatures sur cartes de visite que je possède sont semblables à celle de gauche. La signature de droite paraissant être celle utilisée au bas des lettres, du moins dans les quelques écrits que je détiens" (17 12 2006)
Voici un petit mail d'un d'un
internaute : "Monsieur, en quête d'ouvrages de mon auteur préféré, monsieur
Roger PEYREFITTE, je suis tombé sur vos essais bibliographiques. Ayant eu de
nombreux échanges de courriers avec monsieur PEYREFITTE, et après avoir revus
ces courriers, je me trouve à mon tour sceptique quant à la valeur authentique
de la signature de gauche, cependant, monsieur PEYREFITTE changeait très souvent
de signature, pourtant j'ai sous mes yeux une signature qui ressemble à celle de
gauche.N'étant pas expert en la matière, je pense que le Maître nous laisseras
Bibliographie : MADEMOISELLE DE MURVILLE .Ed Vigneau
1947 SOUVENIRS PLAISANTS DE LA VIE SERIEUSE Arnaud d'Andurain de Maytie- Ed Paris : J.-P. Taillandier , 1986
Propos
secrets. III : L’Innominato. "Il faut
montrer l’homme nu, "intus et in cute... culoque [...] à
l’intérieur et dans sa peau, comme disait le satirique perse, à quoi je joins :
"et même dans son cul"" (p.103). Voilà tout résumé, sous un
titre qui rappelle les débuts de l’outing gay de "L’Amour qui n’ose pas
dire son nom" d’Oscar Wilde, "l’innommable" homo de
Peyrefitte. Mais après tout, ses duchesses et ses militants des dernières
années ainsi mélangés ne sont-ils pas aussi hermétiques que les chroniques d’Eric
Dahan, dans les "Nuits blanches" de Libération? Ne trouve-t-on
pas chez ce dernier, les frasques des petits-enfants des personnages rencontrés
chez le premier? Plus intéressantes sont, sans doutes, les pistes lancées pour
comprendre pourquoi l’homosexualité n’est pas (jusqu’à ce jour) un des grands
thèmes de combat du Front National. Pour notre honneur, nous aimerions mieux
comprendre. Référence de lecture : Albin Michel, 1989. - "Les Amitiés particulières" -
Réalisateur DELANNOY JEAN . - Nombreuses références dans la revue
Arcadie. Notamment le congrés de 1979
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Etude : Peyrefitte démaquillé / André Du Dognon. "S’il m’arrive de dire, au cours du dîner, que j’écris "l’anti-Peyrefitte", la maîtresse de maison s’exclame : "ne le ratez surtout pas"" (p.170). Hélas, si! Mais c’est tout de même un livre assez extraordinaire où deux folles "s’hainent" par édition interposée (voir pour Peyrefitte "Propos secrets. I"). Gardons deux méchancetés : Roger "c’est un surgelé de la braguette" (p.42). "et -arme terrible- il possède de vieilles collections du bottin mondain" (p.130). On trouve toutefois deux passages très intéressants : la lettre ouverte de Peyrefitte à Mauriac qui raille l’hypocrisie des coincés; la critique des "Dossiers de l’écran" consacrés aux homos : "on y vit M. Mirguet, dont nous espérons que ses enfants ne lui ressemblent pas, n’allant pas jusqu’à souhaiter qu’ils nous ressemblent [...] il y avait le St Vincent de Paul de Sodome, André Baudry, dont le zèle a ajouté un évêché aux quatre-vingt-cinq existants. Il y avait le bouillant Jean-Louis Bory, Louise Michel de l’Inversion [...] qui revendique le droit à l’épanouissement comme la ménagère de Sarcelles. Il y avait également l’élégant Yves Navarre [...] qui ferait bien sur une affiche représentant l’homosexuel idéal. [...]. Enfin Roger Peyrefitte, [...] le nez droit et pointu qu’on n’aimerait pas rencontrer au coin d’un procès" (p.164). Dernière précision : Du Dognon a passé la guerre de 14 à Rennes, avec sa mère. Qui s’en souvient? (p.17). Ed. J.P. Ollivier, 1976. Roger Peyrefitte ou la boutiquière de Castre / Maurice Perisset. Il y a peu de chose à rajouter au titre. Mais ça fait toujours rire. Editions Alain Lefeuvre, 1979.
Voir aussi : CHANCEL, Jacques. Radioscopie. Vol.1 : Roger Peyrefitte
Voici ce qu'en dit Philippe Jullian dans La Brocante ( Idée Fixe, Julliard, 1975). " J'ai toujours eu horreur de la confusion de ces deux genres : érotisme et collection, telle que la pratique avec une claironnante satisfaction Roger peyrefitte. Je lui laisse ses pédantes obscénités, ses ex-voto phalliques, ses callipygies marmoréennes. Aurais-je possédé ses immenses moyens, j'aurais plutôt acheté un seul chef-d'oeuvre : un jeune homme par Bronzino ou par David, un vrai marbre grec dont la contemplation m'aurait assuré que je ne trouverais rien de si beau en sortant de chez moi ; mais voilà, j'ai peu d'argent et je suis condamné à l'accumulation. Peyrefitte, qui pourrait être le fruit des amours d'une concierge toulousaine et d'un mauvais prêtre, n'a de goût qu'en syntaxe. Epanoui, il présente des antiques sur des broderies chinoises, et place sur un cabinet florentin des éphèbes en plâtre façon bronze dus à un disciple provincial d'Arno Brecker. Et il y a ces fesses de marbre reposant sur un coussin de velours ! Je n'ai été qu'une fois dans cet antre, et en suis sorti partagé entre le malaise et le fou rire ; je le regrette, car Peyrefitte est lui-même quelqu'un d'extrêmement distrayant et très instruit. " (p135). (26 1 2004).
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