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Le Bouquiniste fait aussi des mosaïques...

T., Gwenndoline. Douce violence. Saint Germain En Laye :In Octavo, 2004, 166p. (22 10 2004)

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TABACHNIK, Maud. Un Eté pourri. Cité comme auteuse de polars LGBT, avec sa journaliste Sandra Khan dans le livre de Anne et Marie Rambach, La Culture gaie et Lesbienne. (p 366) (24 10 2004).Paris : Viviane Hamy, 1994.

TABET, André. Rue de la Marine. Un petit ouvrage par le style, mais amusant par l'histoire et le lieux : Jasmin, petit prostitué d'Alger, est poursuivi par la haine de Sentinelle, un ex Bat' d'Af, ex maquereau, quitté par ses deux belles qui se sont mises ensemble, et tenant un bar couvert de phallus, et qui finit par le coincé et ... en tombe amoureux, au grand dam de ses copains... Par jalousie, il le tuera.

Quelques pages à noter, le sauna, p 114, une fumerie de kif, p139 avec l'invention du haschich p 142, bordel à marins très chaud quand l'escadre arrive, p 250. Quelques paragraphes sont assez durs sur l'anti sémitisme arabe à Alger, et l'on retrouve une idée très XIXième sur l'homosexualité : si les femmes se faisaient enculer, les hommes ne serait pas pédés, p 301 et 288. Notons aussi le mot COULOS, (algérois), rataï (arabe, p 36), et gerboise (Marseille p 36) pour dire pédé. Jasmin : "Ce jeune Arabe, vêtu à la française avec recherche, et portant le fez turc, était tout titubant de féminité : on eût dit une mauresque grassouillette, aux poings menus, aux attaches fines, cambrée dans des vêtements masculins et imbibée de "hamber", cette essence vanillée d'ambre oriental. " (p 31). Quelques moment du procès : "La virilité de Jasmin, dès son jeune âge, n'obéissait plus qu'aux lois de la pesanteur..." (p 305). Description des tatouages de Sentinelle " Et sur les fesses, cette devise, bien adéquate, si j'ose dire, à cette affaire : "Ici on n'entre pas..." C'est, à tout le moins, pour s'amuser aussi? accentua le magistrat. Sentinelle perdit patience. on vit sa pomme d'Adam monter et descendre. Il posa ses deux mains sur le rebord du box, et ricana : -mon président, j'pouvais pas faire mettre "entrez sans frapper", c'est pas le genre de la maison, moi j'vous l'dis!" p 307. Condamné à mort puis grâcié, en partant à Cayenne, il se mit en couple avec Arsène de Vertilleul.

Paris : Albin Michel, 1938. Sentinelle et Jasmin. Paris : Julliard, 1957.

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TAILHADE, Laurent. (1854-1919)  Le Paillasson. « Fut ainsi dénommé pour ce qu’il servira d’intermédiaire à décrotter nos bottes, ô province, contre ton mufle détesté (…) Les goitreux folâtres ou pontifiants : Crétins politiques, noblesse de comptoir, gamines parvenues, cette mont-joie de faux dandies qui, par Bigorre, épanouit ses truandes élégances, obtiendront une vitrine élue, en notre musée d’horreur (…) Grognements de porcs, abois de roquets ou sifflets de vipères, cela ne nous chault plus qu’une guigne, et même il est pour nous complaire, qu’un peu de huée, contre-pointe l’honnêteté de nos propos (…) Savonnette précieuse et qui permet de ne s’écorcher point le gaboulet devant la ménagerie bigourdane. » (avant propos, p7 et 8 ). Mais qu’allait-il faire dans cette Banière  (de Bigore ) ? Référence de lecture : « Le livre », 1924.

Poèmes Aristophanesque. Paris : Mercure de France, 1915. 1921.

Petits mémoires de vie. Des petits textes souvent hagiographiques sur des écrivains et des artistes. Je retiens Madame Jeanne Dieulafoy, pour être une des deux femmes autorisée à s’habiller en garçon dans le Paris de la fin du XIXième, avec Mme Quivogne de Monttifaud (p 36) ; Rodolphe Salis, pour le Chat Noir, (p 63), Edouard Dubus, pour le style de cet article sur ce lui « qui, le 10 juin 1895, vers quatre heures après midi, fut trouvé mort aux latrines publiques de la place Maubert » (p 83) et le Sâr Péladan pour le personnage et la description du costume de Barbey d’Aurevilly : Vers 1880, l’auteur de l’Ensorcelée, ayant passé la septentaine, portait beau, malgré l’âge, se répandait, chaque soir, dans les salons, tenait avec talent et despotisme le haut bout de la conversation. Il buvait de l’eau-de-vie à plein verres, comme un roulier du Cotentin, sans qu’il y parût autrement qu’à un surcroît de verve, à une recrudescence de mot cruels. Droit comme un peuplier, sanglé dans un corset aux baleines de fer, il portait la redingote de 1830, un pantalon à la housarde, (sic) presque toujours en casimir blanc, orné d’une bande large de satin amarante, une cravate rose, bleu de ciel, vert-mousse ou lilas tendre, qu’ourlait une dentelle, plus ou moins authentique, de Venise, d’Irlande ou d’Alençon, que teignaient, vers la fin, les fards de son visage. Sa chemise avait un jabot, tandis que sur ses mains, belles encore, tombait un flot de linon, drapé à petits plis. Il soignait sa barbe et ses cheveux de cosmétique noir, saupoudrait le tout de poudre d’or. Les jours de grandes fêtes, il s’appliquait des sourcils artificiels, mais, soit que sa vue insuffisante le trahît, soit que la glu destinée à fixer le postiche fût de mauvaise qualité, on le voyait tantôt avec un sourcil au milieu du front, tantôt descendant sur le nez en patte de lapin. Quand il arrivait ainsi harnaché dans l’entresol de Lemerre, il ne fallait pas moins que tout le respect dont ce grand vieillard était digne pour éteindre le fou rire que son aspect suscitait. » (p97). Notons ce petit mot sur les conservateurs : «  C’est le conservateur qui, depuis cent ans, n’a rien appris et n’a rien oublié » (p 149). Autrement, ce n’est pas du grand Tailhade. Paris : éditions G. Grès et Cie, 1922, 268p. La Corne et l'épée. Quelques fantômes de jadis.

Etudes :

Laurent Tailhade ou de la provocation considérée comme un art de vivre / Gilles Picq. Un excellent ouvrage, en cours de commentaires. Maisonneuve et Larose, 2001.

Sa femme, Louise: Marise Querlin lui attribue la révélation de l'homosexualité de Marie-Antoinette, et cite : Princesses courtisanes lesbiennes, sans plus d'indications. (13 04 03).

Les mémoires d'une demi-vierge, receuillis par Marie-Louise Laurent Tailhade. Mme L T, Laurent Tailhade au pays du mufle. Les plus belles pages de Laurent Tailhade, réunies par Mme L. T.

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TAMAGNE, Florence. Histoire de l'homosexualité en Europe Berlin, Londres, Paris, 1919-1939. Paris, Edition du seuil, 2000. Un ouvrage fondamental, sur le quel je me suis précipité, mais évidemment impossible à résumer tant sa documentation est riche. Mais je vais essayer bientôt. On lui a parfois reproché d’en avoir systématiser les thèmes, et j’ai vu dans un des ses articles un  « tableau » des plus malheureux, (mais q'1 tableau !), c'est injuste, la somme de travail est énorme, et permet d’étayer notre vision de cette époque. Espérons le même travail pour l’Europe du Sud, si importante pour les Anglais, Français, et Allemands. Paris, Edition du seuil, 2000.

autres photos, Assises de Lyon sur la mémoire gaie, le 16 mars 2002

TAPIE, Jean-Paul. Dix petits phoques. H&O. www.ho-editions.com . Le désir canibale. Paris :Robert Laffont, 1996, 239p.

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TARDIEU, Amboise. La Pédérastie. 1857. Paris : Le Sycomore, 1981, 247p. Ambroise Étude médico-légale sur les attentats aux mœurs. Paris : J.-B. Ballière, 1857.

TARGAT, François le. Saint Sébastien dans l'histoire de l'art depuis le XVe siècle. Paris : Jacques Damase, 1979.

TAVARES, Claudia. La femme inachevée. L'auteuse m'ayant téléphoné pour me dire que la quatrième de couverture que je citais ne correspondait pas du tout à ce qu'elle était et à la vérité de son Paris des années 80, (ha la volonté du scandale pour un premier roman chez Deforges !), je l'enlève donc... Elle s'est battu pour la libération des gais dans son Brésil natal et continue à écrire; Voilà qui est dit ! (8 11 2004)  Paris : Régine Deforges, 1987, 294p. ( 31 08 03).

Circonstances atténuantes. Nicolas Philippe, 2002. Bon à part que le commentaire d'alapage.com sur ce roman  est exactement le même que celui que je supprime sur le précédent...(8 11 2004)

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TAXIL, Léo. La Prostitution contemporaine, étude d'une question sociale. Paris : Librairie populaire, 1884.

TCHAIKOWSKY, Piort Ilyich. Tchaïkowsky ou la nuit d'Octobre, par Jacques Brenner. Voir celui aussi de Klauss Mann ou de Jacques Brenner.

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THEOCRITE ( autour de -260). Le Bien Aimé, l'Enfant Aimé I et l'Enfant Aimé II. Voici des petits poèmes sur ce thème éternel de l'amour d'un vieillard pour un bel adolescent qui n'en a que faire... "Mignon, allons voir si la rose...." comme aurait pu le dire Ronsard. Extrait du Bien-Aimé :" Habitant de Mégare Niséenne, qui excellez au maniement des rames, vivez heureux chez vous, vous qui avez honoré par dessus tous les autres l'hôte venu de l'Attique, Dioclès, le tendre amant. Chaque année, au début du printemps, les jeunes garçons en foule autour de son tombeau luttent pour emporter le prix du baiser; et celui qui a, sur des lèvres, imprimé plus suavement ses lèvres, retourne à sa mère chargé de couronnes. Heureux qui est, au milieu des enfants, l'arbitre de ces baisers ! Sans doute il invoque instamment Ganymède aux yeux de lumière pour avoir une bouche comme la pierre de Lydie, avec quoi les changeurs véridiques reconnaissent si l'or n'est pas mauvais."

Références de lecture  Collection des Universités de France, texte de PH.-E. Legrand, Société d'édition "Les Belles Lettres", I953. Les Idylles.

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THEOPHILE. Tirésias. Pauvert, 1977.

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THERAME, Victoria. Trans-viscère-express. Poésie de poche. Ed Saint Germain-des-Prés, 1970.

Autres livres de Victoria

THEVENOT, Xavier. Homosexualités masculines et morale chrétienne. Cerf, 1985 (Recherches morales).

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THEVES, Julien. Précarité. Paris : Le Rayon / Balland, 1999, 335p. Son Histoire. Paris : le Rayon / Balland, 2000, 287p.

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THIERRY, Jean-Jacques. La Porte interdite. Paris : Editions Ronsard, 1948. Les Statues de sable. Paris : Pierre Clairac, 1949. Passeport diplomatique. Paris : Henri Guichaoua, 1957. Le Concile de notre temps. Paris : NRF coll l’Air du temps, 1963, 236p, 140x205. Gide. Paris, NRF coll la bibliothèque idéale, 1968, 320p +16p hors texte, couv ill, 22 ill, 118x185. idem relié toile.

THIEULOY, Jack. L’Inde des grands chemins. Ames Tiers-mondistes s’abstenir : le routard de la belle époque baba, premier touriste de ce si beau sous-continent, truand et chaud, ne fait pas de cadeaux aux Indiens (ni aux autres) : « Même vêtu, l’Indien reste nu, que la nudité, le grand air et la conscience d’être nu sont trois facteurs qui créent la sensibilisation et la dilatation des sphincters, que la sensibilité et la dilatation du sphincter anal sont les deux mamelles de l’homosexuel, on comprend que l’indien aime à être sodomisé. Peuple ouvert, peuple heureux. » (p47). Voyage où sa voiture et le petit indien qu’il veut adopter font une trame assez époustouflante. Référence de lecture : édition Folio, 1985. Paris : NRF, coll blanche, 1971, 360p, 150x220. En fait quand on écoute les grands baroudeurs, on s'ennuie de leur égoïsme... Non ? vous croyez qu'ils ont une seule pensée pour les tiers ? ou pour le monde ... juste un discours pour le Tiers monde... cela en fait-il des tiers-mondistes ? à voir .. A voir . (28 11 2006).

L’Eau double. Dans un univers néo-réaliste, dans une famille de ferrailleur où le père exerce une autorité oppressante, un enfant se suicide dans la rivière proche. Son demi-frère essai de se sauver  de son milieu par l’éducation. Il manque quelque chose à ce roman qui ne m’a pas laissé pas un souvenir inoubliable. Combien est vrai pour ceux qui comme moi ont vécu leur enfance dans un milieu modeste cette gêne qu’éprouve le héros, Fabri quand : « il a vu un enfant déjà grand se jeter au cou de son père et cela l’a fait rougir, a porté son cœur au point rouge. » (p 125). Un peu de provençal : Quand sies marri, sies marri. Quand tu es pédé, c’est pour la vie… » (p 133). Paris : Balland, 1981, 226p.

Mon singe. Diogène de Tarascon. Balland, 1992.

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THOINOT, Léon-Henri, Dr. Attentats aux mœurs et perversions du sens génital. Paris : Doin, 1898.

THOMAS, P. Félix. La Suggestion, son rôle dans l'éducation. Paris : F. Alcan, 1895.

TIBULLE  (50-19 avant JC). Un des plus connus des poètes « élégiaques » : une forme de poésie qui possède une fonction pratique : s’attirer les grâces de l’être aimé par une promesse de gloire : l’art confère l’éternité.  Il fut amoureux entre autres de Marathus, et éconduit quand celui-ci tomba amoureux d’une femme.  Mais gardons son conseil :

« Tu, puero quodcumque tuo temptare liberit,

cedas : obsequio plurima uincet amor. »

« Cède à tous les désirs du garçon qui t’est cher ;

Obéir en amour, c’est souvent vaincre. »

TIN, Louis-Georges. Avec la collaboration de Geneviève PASTRE. HOMO expression/ répression Sexualités. Désolé pour ces charmants auteurs que j’adore, je fais un commentaire de ce livre bien trop longtemps après l’avoir lu pour m’en souvenir parfaitement. Il y a par contre un très intéressant article sur Claude Cahun, de Marie-Jo Bonnet. Quelques extraits que j’ai notés : oh et puis non. Vous n’avez qu’à acheter le bouquin. Juste pour ma mère, l’origine du mot Camp : « « Vers 1907, ce mot anglais se réfère à un comportement scandaleux dans la rue. Le mot est passé en français, grâce à sa proximité avec le verbe « se camper » qui exprime l’idée de prendre une attitude fière, hardie, provocante (petit Robert) »( p 251). Stock, 2000.

TINAN, Jean de. Un des "fin de siècle" en vente parfois sur ce site.

TIPHAINE DE LA ROCHE, Charles François. L’Amour dévoilé, ou le système des sympathistes : où l’on explique l’origine de l’amour, des simpathies. Naples ?: 1749. (Paris ? ), 1934.

TISON, Christophe. (1961)  Il m'aimait.  Un très beau témoignage, court, bien découpé, sur la vie d'un enfant qui a des rapports sexuels avec un adulte. L'auteur, qui sait défend de toute "victimisation" trouve les mots justes pour expliquer comment, enfant, il ne pouvait pas dire non à cet ami de la famille. Et comment les pédophiles savent profiter de cette faiblesse. Simple, accessible, littérairement très beau.  Grasset, 2004, 150p. (3 05 2006)

TOIBIN, Colm. (1955-)

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TOKLAS, Alice B. ( -1967) Une américaine à Paris, témoin des années folles / Par Linda Simon. La discrétion et le culte qu’elle a voué à son amie Gertrude Stein font de cette biographie d’A T une biographie de Gertrude Stein. Des pages intéressantes sur Natalie Barney (p 155), sur Bowles (p172), Hemingway et son coté anti-pédé  (p145), agacé car il est attiré par Gertrude. Celle-ci apparaît d’ailleurs comme un personnage bien sympathique, bien qu’il n’y ait aucune explication sur la protection dont elles ont bénéficié pendant guerre du régime de Pétain, tout en étant juives et américaines. Didier Eribon dit qu’elles étaient les traductrices du Maréchal Pétain. Bref, il manque dans ce bouquin quelques éléments, comme une explication aussi à leur richesse d’après-guerre. (Rien à voir avec Pétain). Seghers, 1984.                          

TOM OF FINLAND (1920-1991) ( laaksonen, Touko). Le célèbre dessinateur des virilités exagérées.

Tom of Finland / par F. Valentine Hooven III   Sa vie, son époque. Fédération Gémini, 1997.

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TONDELLI, Pier Vittorio. Pao Pao / traduit de l'italien par Nicole Sels. Notre petit copain danseur Alessandro a bien connu ce bolognais mort du sida il y a peu. Pour ceux qui comme moi sont très déconcertés par la façon dont les Italiens vivent leur homosexualité, c'est toujours intéressant de comprendre leur attitude de l'intérieur. Surtout que ce témoignage, au verbe un peu lourd à la Genet la violence et le sexe en moins, sur le service militaire qui en Italie comme en France est appelé à disparaître, est un petit chef-d’œuvre des années 1980. Avec son amour de Lélé, "comme je l'ai aimé mon Lélé, comme je l'ai désiré. J'aurais voulu le manger, lui coller à la peau comme une éponge mouillée, j'aurais voulu me le sucer et me le boire d'une goulée. Je le voulais avec moi, je voulais me casser sous ses reins, je voulais me noyer dans ses bras interminables, je voulais m'aplatir contre sa peau tendue et vibrante, soyeuse on aurait dit. Je voulais me l'envoyer au fond du cœur, le Lélé, je voulais me le bercer dans ma tête comme une petite chanson et me le siffler au-dedans de moi comme un accord. Je voulais me saouler de son odeur, je voulais m'accrocher à ses reins et à ses jambes hautes, je voulais étreindre ses épaules, je voulais sucer sa poitrine et me l'engloutir, je voulais hurler avec lui, je voulais le sentir venir dans mon giron, je voulais pénétrer son dos si plat, je voulais me l'embrasser, me le bercer et qu'il se perde en mes gestes d'amour, en frissons, en gémissements. (...) J'étais complètement bu par mon amour. "(p54). Et avec la bande de folles, camarades d'armée : "Nous on tient pas trop bien le coup au milieu de toutes ces voiles-dehors qu'on se dirait à une régate, il y a la Vasco De Gama qui nous tourne autour, toute Galiote, si insistante qu'on jurerait qu'elle va nous harponner de son rostre à l'instant. Et puis ces trois caravelles pygmées jacasseuses dans les seize-dix-sept ans qui tournent autour du socle en gazouillant le hit-parade comme des lapines (...)"(p94). Référence de lecture : Le Seuil, 1985.

Rimini. Seuil, 1990.  Chambres séparées. Seuil, 1992. Les Nouveaux liberins. Seuil, 1997.

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TORRES, Pédro. Plusieurs récits érotiques sortis Aux Textes Gais, 2001 et 2002.

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TOUCHE, H. de La.  La Riviera de Jean Cocteau Escale à Menton.Nice: Rom, 1996.

TOULOUSE, Jean. Terre Jaune. Paris : Raoul Saillard, 1936.

TOUR de MOSSART. Des aveux, chronique d'une enfance homo. Albin Michel, 2002. (15 12 2003)

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TOURNIER, Michel (1924-). De nombreux ouvrages très abordables sur ce site.

Vendredi ou les limbes du Pacifique. Paris : NRF coll Blanche, 1967, 208p, 140x205. Le Roi des aulnes. Paris : NRF coll Blanche, 1970, 400p, 140x205. Idem coll Soleil, relié toile.

Les Météores.   Même si cette course gémellaire s'éternise un peu trop, ne loupez pas le personnage d'Alexandre qui ne peut imaginer Dieu que sous la seule forme "d'un pénis dressé haut et dur sur la base de ses deux testicules, monument érigé à la virilité, principe de création, sainte trinité, idole à trompe accrochée au centre exact du corps humain (...), étrange union de douceur soyeuse et de rigueur musculeuse". Et en plus, le Cloître St Melaine à Rennes y est longuement décrit ! Paris : NRF coll Blanche, 1975, 522p, 140x205. Idem coll Soleil, relié toile. Le Vent Paraclet. Paris : NRF coll Blanche, 1977, 304p, 140x205. Le Coq de bruyère. Paris : NRF coll Blanche, 1978, 312p, 140x205. Gaspard ; Melchior et Balthazar. Paris : NRF coll Blanche, 1980, 276p, 140x205. Idem, coll Hors série luxe, couv décorée, relié toile. Gilles et Jeanne. Paris : NRF coll Hors série, 1983, 152p, 105x205. La Goutte d’or. Paris : NRF coll Blanche, 1983, 264p, 140x205. Petites proses. Paris : NRF coll Folio, N° 1768, 1986, 256p, sous couv ill, 108x178.

/ Boubat Edouard. Vues de dos. Paris : NRF coll  Hors série luxe, avec 49 photos d’Edouard Doubat, 96p, couv ill, 188x230.

/ Tombeau Jean-max. Le Vagabon immobile. Paris : NRF coll Blanche, 1984, 112p, 53 ill, 140x205.

Tournier par serge Koster

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TRANSEXUALITE ET TRAVESTISME. Ouvrages anonyme et documents non répertoriés à leurs auteurs.

TREBITSCH, Siegfried. (Autrichien, 1869-).  A Côté de l'amour. Traduit de l'Allemand par Hélène Chaudoir, introduction de René Puaux (qui le connaît bien visiblement). Un roman autrichien un peu classique, sinon cul cul. Un jeune homme, Karl, a un ami d'enfance, Emile,  avec qui il vit une amitié passionnée. Celui-ci meurt après une bagarre au lycée, et Karl s'enfonce dans "le vice honteux". Lors d'une séance de spiritisme, Emile apparaît et lui dit : "il n'y a que les femmes". Il tombe amoureux de sa voisine de soirée, une femme, Loison qui se moque de son homosexualité mais finit par lui consentir une longue histoire d'amour ; Karl pense être "sauvé" de ses penchants. Loison a un fils qui revient, Emmanuel. Il ressemble comme deux gouttes d'eau à Emile, Karl craque et se suicide.... On dirait du Maurice Rostand ! Extraits choisis : Leçon de natation :" Karl et Emile était contraints de garder une certaine réserve, car ils étaient entièrement à la merci du maître nageur qui, avec une intuition surprenante, savait dépister la moindre inattention de la part de ses élèves qu'il punissait aussitôt en les laissant boire une tasse. Une secousse de la perche suffisait à rétablir une attention défaillante et à étouffer la menace des sens en éveil" (p 15). "Déjà, dès ce moment, n'importe quel jeune homme grandi dans le monde des sensations que la banalité qualifie de normales aurait pu affirmer de lui, sans crainte d'erreur, qu'il était au nombre de ceux qui, consciemment ou inconsciemment, subissent, depuis la puberté, l'attirance de leur propre sexe et s'attardent sur cette rive fatale, tandis que s'élargit sans cesse le fleuve qui les sépare de leurs camarades aux instincts normaux." (p 46). Cette réflexion sur sa mort, quand il écrit à la fin un "testament" sur le fait de ne pouvoir échapper à son sort : " (les parents) : "Malgré la douleur qu'il allait leur infliger, ces soucis disparaîtraient relativement vite ; au tréfonds de leur coeur, ils seraient contents que le défunt ne soit plus là pour leur faire honte, ils pousseraient un soupir de soulagement, se voyant délivrés de la contrainte où ils étaient de surveiller chacun de ses pas, à l'idée enfin, de toutes les catastrophes que sa conduite contre nature pouvait entraîner. L'un des plateaux de la balance de leur modeste vie contiendrait un chagrin de plus, l'autre un soucis de moins. Le temps ne tarderait pas à rétablir l'équilibre." (p 195)... Eh oh, les ados perturbés, n'allez pas prendre cette jolie phrase à la lettre, surtout au XXIième siècle !. Paris : Editions Fernand Sorlot, 1936, 200 pages. (28 04 04)

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TREFUSIS, Violet. Instants de mémoires. C'est une construction de livre assez originale que cette édition là, et le sous-titre lui correspond mieux : La Double mémoire de Violet Tréfusis. En effet, on trouve dans la première partie les mémoires qu'a publiées Violet elle-même, et qui sont d'un ennui quasi total. Puis quelques notes hagiographiques d'autres personnages, et enfin le texte de Cécile  Wajsbrot qui démolit le tout et rétablit la vérité sur sa vie de lesbienne scandaleuse, fille de la maîtresse officielle d'Edouard VII, et amoureuse folle de Vita. "Mais je dois répéter que la relation entre Violet et la vérité était une sorte de flirt, un lien de nature assez lâche plutôt que ferme et solide. Ce n'est pas qu'elle cachait ou déformait les faits, non, elle jouait, faisant de son mieux pour racheter leur banalité intrinsèque en ajoutant un peu de fantaisie ici ou là. Ce qui aurait pu  se produire l'intéressait beaucoup plus que le train-train poussif de la réalité ; sa vie privée était un drame qui l'absorbait constamment et qui ne devait contenir aucun acte, aucune scène ennuyeuse."(p174).

Référence de lecture : chez Christian De Bartillat, éditeur, I992. Sortie de secours. Paris : Argo, 1929.

Broderie anglaise. Paris : Plon, 1935. 10/18, 1986, 185p. Il court, il court. Paris : NRF coll Blanche, 1938, 232p, 118x185. Les Causes perdues. Paris : NRF coll Blanche, 1941, 224p, 118x185.

Voici ce qu'en dit son ami Philippe Jullian : "Elle aimait ses maisons bien plus que ceux dont elle les remplissait, et une grande partie de sa fortune servait à les orner ; la brocante fut entre nous le lien le plus solide. On ne pouvait comparer Violet qu'à un objet magnifique mais un peu trop réparé, de provenance illustre mais contestée, chargé d'ornements héraldiques ou équivoques. Chère Violet, qui serait restée dans l'esprit des mondains comme une Anglaise mythomane, désespérément à la mode avec pas mal d'esprit, une bonne table et beaucoup de goût, est devenue grâce à la publication de souvenirs audacieux (non point les siens) une héroïne de Lesbos, assez célèbre enfin pour être longuement évoquée par ces éminenets écrivains de gauche qui ne détestent pas le monde, François Mitterrand et Claude Mauriac" (p 61-63 de La Brocante  Idée Fixe, Julliard, 1975, avec un dessin de violet p 62).(26 1 2004).

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TREMBLAY, Michel. nombreux ouvrages à vendre sur ce site : Le Cœur découvert. Grasset, 1987. Le Premier quartier de la lune.

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TREMOIS, Edge. L’Enfant blond. Paris : Albin Michel, 1920.

TRENET, Charles (1913-2001). Ah, vous ne saviez pas ? Nombreux romans et textes de chansons en vente à la Bernique.

La Bonne planète. roman / préf. de Jean Cocteau. Un amour rantanplan dans une famille rantanplan dans un milieu rantanplan... Chantez, Monsieur Trenet, chantez!. Ed. Brunier, 1949. Dodo Manières. Paris : Albin Michel, 1940, 255p.

Monsieur Trénet par Richard Cannavo. Mes jeunes années. Pierre Juliette et l'automate.

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TREVE, Jacques. Pseudo de Louise Ducot).  L’Evangile de Socrate. Paris : Ed littéraires et techniques, 1935.

TRIANGULAIRE. Magnifique revue avec des photos faites par Orion Delain. (dédicace en face). N°1. Collector,2000. N°2. Millénium, 2001. N°2 ½. Pride 2001. Paris : Edition Christophe Gendron.

TRIBOUT, Georges. Dessins sur les gestes de Mademoiselle Ida Rubinstein. Paris : La Belle Edition, 1930.

TRIEULET, Stéphane. Quintessence de la Pédale. Ah dans West and Boy, la baronne ne s’est pas montrée tendre pour ce livre, pourtant un des moins pénibles de la collection. Il fallait bien qu’elle se venge de tous les autres qu’elle s’était forcée à lire…Moi j’ai plutôt aimé, surtout que son personnage, petite pédale parisienne montée à Paris et vivotant dans le milieu gay de la presse est très proche de ce que j’aurais pu être si je n’avais été retenu à Rennes. J’en vois les avantages aujourd’hui, être resté séronégatif, vivre dans un grand appartement, et aborder la quarantaine sans aigreur…Tout en restant une folle d’extrême gauche scribouillant dans la presse. Mes sincères amitiés Mr Trieulet. Quelques extraits qui m’ont touché : «  La dernière fois que j’ai vraiment baisé, ça remonte à quand ? Deux mois ? Trois mois ? Enfin, c’est tellement loin que lors de ma dernière à Broussais, devant les questions du médecin, j’ai constaté avec embarras que j’avais plus de chance de finir trachéatomisé ou insomniaque que mégalopole pour morpions. »(p 19). « Je me précipite sur une viande de second choix(…) mon pis-aller » (p 39). « Un énième gymqueen. (…) Tu sais, Rachild, il y a cinq ans, devant le moindre type dans ton genre, j’étais prêt à brader tout sens logique. Malheureusement pour toi, les années 90 ont connu une trop grande multiplication des garçons formatés sur le modèle gogo-boy. Et je serais désormais bien incapable de me souvenir du nombre de ces phénomènes de mode avec qui j’ai mal baisé – comme on parlait de la mal bouffe lors de l’arrivée du Mac Do. Quant aux rebeus, le marché a répondu si rapidement et largement à la demande qu’en moins de deux ans leur cote a dramatiquement chuté à la bourse aux fantasmes. Et le beur livré en version gymqueen a été le premier à en faire les frais –trop aseptisé, pas assez roots. » (p 59). «  Dans l’obligation de subventionner mes nuits d’errances (qui un jour enrichiront mon travail d’expériences limites mais vécues), une grande partie de ces petits travaux d’écriture concernent les brèves chroniques que je réalise pour un magazine gratuit. L’unique fonction de mes textes consiste à instaurer une coupure de rythme bienvenue entre deux refrains publicitaires pour 36-15. Le cahier des charges qui m’est imposé s’avère des plus simples. Il s’agit de répéter inlassablement à mes frères de sexualité qu’ils sont exceptionnels et mènent une existence aussi riche qu’intense. Après avoir trempé mon Bic dans le miel, je leur ouvre les portes de la perception en délivrant ce sage précepte : Pour bien t’assumer, consomme gay. Aux réfractaires, incrédules, de même qu’à mes frères saisis d’une soudaine crise de vocation, je rappelle les faits d’armes récents de nos ennemis homophobes, et le chaos qu’entraînerait la remise en cause d’un droit de culte conquis par nos glorieux ancêtres. De toutes façons, il y aura toujours des dégénérés aussi pitoyablement pétainistes qu’une Catherine Mégret pour me faciliter la tâche et nourrir mes démonstrations d’exemples concrets et braillards. Avec des adversaires de ce calibre, dont le discours consiste à rabâcher des arguments qui tiennent du running-gag, je peux à l’avance noircir mon carnet de réponses indignées qui émouvront les masses, et m’assureront une notoriété suffisante pour tenir terrasse dans le Marais sans trop enrichir, par ricochet, Donatella et le cartel de Medellin. ». (p 131). Que de fautes dans ce texte imprimé !. Le Rayon, Balland, 2000.

TRISTAN, Anne. Histoires d’amour. Paris : 1979.

TRISTAN, Flora. Le tour de France. Journal inédit (1843-1844). Paris : Tête de Feuilles, 1973.         

TRUCKER, Coe. Tantes à gogos. Peut-être est-ce COE, Trucker ? polar, série noire, 1971, 249p.

TURNER, Jonathan. Pierre et Gilles. Sidney: Rosley9 Gallery, 1995.

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Autres auteurs suivis

 TAXIL Léo.